mercredi 22 juin 2011

Il était un piano noir... de Barbara


Barbara ! Oui, la chanteuse, de son vrai nom Monique Andrée SERF, la « dame brune », cette femme à l’image mélancolique, rêveuse, solitaire et passionnée. Qui ne connaît pas au moins une de ses chansons ; « L’Aigle Noir », « Ma Plus Belle Histoire d’Amour », ou encore « Le Mal de Vivre » ?
« Il était un piano noir… » est le livre de ses mémoires qu’elle a commencé au printemps 1997 et qu’elle n’achèvera jamais car elle trouve la mort quelques mois plus tard, en novembre 1997. Ses frères et sa sœur ont longuement hésité avant de publier ce livre tout juste élaboré mais ils ont finalement décidé de le faire, pour ce public auquel elle tenait tant.
Le mot « mémoire » veut dire ce qu’il veut dire. Dans cette « ébauche », elle nous parle, de son enfance sous l’occupation à vagabonder à travers la France, puis de son adolescence à Paris, aux Batignolles, de sa famille, de ses amis, de ses rencontres, de ses débuts, de son parcours, ses succès, ses tournées. En résumé, elle nous parle tout simplement de sa vie, de son amour pour la musique, la chanson française, et plus que tout : de son amour pour son public. Elle insère dans le texte par-ci par-là quelques paroles de ses chansons, et c’est très enrichissant de pouvoir faire le rapprochement entre l'une d'elles  et l’anecdote qu’elle vient de nous livrer, on se rend compte alors qu’elle a vécu la plupart de ses chansons et que toutes ont une histoire. Et enfin, oui bien sûr, comme dans toute autobiographie qui se respecte, elle nous livre quelques « secrets » jusqu’alors bien gardés et qu’elle préférait garder enfouis.
C’est vrai que le livre est inachevé et ça se voit par endroit, mais d’un côté je trouve que cela rend le récit plus accessible et même plus facile à lire car les phrases sont simples et pas encore totalement travaillées. Après il est vrai que parfois cela est un peu dérangeant car il n’y a pas vraiment de chronologie et elle passe d’un sujet à l’autre, puis revient sur le premier sujet sans transition aucune et on perd un peu le fil de la lecture. Vers la fin également les anecdotes sont beaucoup plus succinctes, juste quelques phrases à peine construites, mais pour ma part, j’ai bien aimé et cela m’a plu de me dire qu’elle avait écrit ces quelques notes dans l’idée de ne pas les oublier sur le moment et de pouvoir les détailler plus tard, ce qu’elle n’aura malheureusement pas le temps de faire.

Je n’en dirais pas plus si ce n’est que je vous conseille ce livre qui se lit d’une traite, avec une certaine curiosité, même voir avec légèreté (mais qui ne traite pas forcément de sujets légers !) et d’où nous ressortons avec le sentiment de mieux connaître et surtout de mieux comprendre cette femme mystérieuse qu’était Barbara. Car malgré tous les reportages que l’on peut voir à la télévision, les interviews de ses proches ou autres, qui mieux qu’elle-même peut nous parler d’elle ?


Emeline MICHAUT

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