jeudi 27 octobre 2011

Quo vadis d'Henryk Sienkiewicz


De retour à Rome, le tribun militaire Vinicius s'éprend de la belle Lygie, barbare chrétienne et otage de Rome. La jeune femme, bien qu'attirée par Vinicius, est horrifiée par ses moeurs et sa violence et refuse de devenir sa concubine. Pétrone, oncle de Vinicius en cours auprès de Néron, intervient pour qu'elle lui soit livrée par l'Empereur. Mais Lygie parvient à s'échapper. Vinicius, blessé alors qu'il tente de l'enlever, ne doit sa survie qu'à son intervention et aux soins prodigués par les Chrétiens. Intrigué par cette religion d'amour et de pardon, le patricien se remet alors en question - jusqu'à se convertir. Plus rien, dès lors, ne s'oppose à son union avec Lygie. Mais c'est compter sans Néron qui, se dédouanant de l'incendie de Rome en accusant les Chrétiens, les condamne à mourir dans l'arène...

Plus de 500 pages et pas une seule longueur : cet ouvrage aux scènes parfois impressionnantes est magnifiquement bien écrit, dans une langue accessible et agréable, où alternent dialogues, action et réflexions religieuses et philosophiques. Historiquement douteux, il est pourtant bien documenté quant à la vie quotidienne et plonge le lecteur dans l'Antiquité romaine. Certes, il est extrêmement prosélyte et l'intrigue principale a quelque chose de naïf, mais on s'attache pourtant aux deux héros. Les personnages secondaires, tels Ursus, Paul de Tarse ou Pierre ne sont pas en reste - allant parfois jusqu'à leur voler la vedette : Néron et Pétrone, en particulier, deux figures impressionnantes qui donnent une dimension supplémentaire à ce roman où se mêlent personnages fictifs et historiques.

Malgré un antagonisme outrancier entre les dépravés Romains et les bons chrétiens et un Néron caricatural, j'ai été emportée par le souffle épique de ce roman. Tour à tour émue par les paroles de Paul de Tarse, glacée par le personnage de Néron et horrifiée par les tortures infligées aux chrétiens, je n'ai pas lâché ce livre, extrêmement riche. Je dois avouer cependant que je me suis surtout passionnée pour le personnage de Pétrone ! Rien que pour cet homme lettré, rusé et élégant, aussi attachant que fascinant, cette lecture valait le coup ! Seul problème : impossible de voir Néron autrement que sous les traits de Peter Ustinov... Ce qui me permet de conclure en vous invitant à lire ce livre, ne serait-ce que pour comparer avec le film de LeRoy !


Fanny LOMBARD

1 commentaire:

croukougnouche a dit…

je relis régulièrement ce livre qui fit mes délices en mes années adolescence mais qui me submerge d'émotion encore aujourd'hui!

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