mardi 12 avril 2011

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon


« Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n’avez plus aucune chance de lui échapper », oh combien ce petit commentaire du magazine « Lire »  inséré en première de couverture nous dit la vérité!
Nous sommes immédiatement plongés dans le Barcelone des années 45-55, à la fin de la guerre civile. Le narrateur, Daniel Sempere nous entraine au fil des pages dans sa magnifique aventure, pleine de rebondissements et de mystères, qui commence par sa visite au Cimetière des Livres Oubliés où sa mission est de choisir, dans ce lieu mystique et plein de magie, un livre, dont il sera désormais le gardien pour toujours. Son choix se porte sur le livre d’un certain Juliàn Carax, intitulé l’Ombre du Vent.
Qui est ce mystérieux auteur et quels secrets l’entourent, quel est son passé? Pourquoi un homme sans visage recherche à n’importe quel prix tous ses livres pour ensuite les brûler ? Autant de questions auxquelles Daniel veut répondre et il nous transporte alors dans son épopée à travers Barcelone (dont les descriptions et les climats sont si bien dépeints par l’auteur que l’on s’y voit soi-même déambulant à la suite du narrateur).
Nous rencontrons alors des personnages tout aussi mystérieux et énigmatiques les uns que les autres, dans un premier temps Isaac le gardien du Cimetière des Livres Oubliés, puis Nuria Monfort sa fille, Clara Barcelo l’ange aveugle, Béatrix Aguilar, le fameux Fermin Romero de Torres, l’antipathique inspecteur Javier Fumero et j’en passe.
Peu à peu nous nous imprégnons de cette atmosphère à la frontière du réel et de l’imaginaire. Et nous nous y immergeons tellement qu’il est impossible de se défaire de ce livre, la volonté de savoir comment cela va se terminer est trop forte.
C’est impressionnant de voir à quel point de simples mots peuvent nous transporter dans un autre monde, un autre univers.
Carlos Ruiz Zafon est déroutant dans sa manière de raconter, aucun passage n’est trop long ou rébarbatif, les secrets de dévoilent au fur et à mesure, les uns après les autres mais toujours au bon moment, tout est travaillé à la perfection pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim, mais également pour ne pas tout lui dévoiler d’un seul coup et qu’il ait envie de continuer de lire.
J’ai terminé ce livre avec une sensation étrange, mais dans le sens positif du terme. Une sensation de bien être et l’envie que ce livre ne se termine jamais tellement il m’a transportée. Ca faisait bien longtemps qu’un livre ne m’avait touché comme celui là. A lire impérativement et pour tout le monde !


Emeline MICHAUT

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