jeudi 7 juillet 2011

Les bienfaits de la mort de Lee Jackson

Ce livre raconte la traque de policiers  pour débusquer  un  assassin de prostituées, du moins au début, car après cela se complique. Tout commence par l’arrivée d’une cousine américaine dans une honorable famille londonienne dont le père de famille dirige un magasin d’articles mortuaires. Puis surviennent les crimes alors que les deux cousines font du tourisme ou prennent le thé.  Et pour épaissir le mystère, Lucinda, la nièce est atteinte de somnambulisme, tout comme son père, d’ailleurs. Les protagonistes sont tous importants comme tous les évènements qui se produisent ou qui se sont produits. Bien sûr, le brouillard omniprésent et le froid obscurcissent et engourdissent encore plus les personnages, surtout quand des lieux insolites comme les cimetières, se trouvent sous surveillance . . . Même un genre de secte biblique  semble  brouiller « les règles du jeu ».
Le gris du climat et le froid de novembre rejaillissent  sur   les protagonistes du roman qui paraissent, du coup, aussi noirs que le décor. La lumière ne les atteint pas tout  comme le soleil n’arrive pas à briller sur la ville. L’intrigue est bien menée et bien trouvée, le mystère s’épaissit à chaque page et le ou les responsable(s) des drames n’est pas ou ne sont pas facile(s) à identifier, sauf pour les policiers du Yard. C’est un livre facile à lire, les phrases ne sont pas alambiquées, le rythme est soutenu et donne envie d‘arriver à la fin, de découvrir qui a fait quoi.
Très bon polar donc, à l’atmosphère typiquement anglaise, pour ne pas dire londonienne, dans une société victorienne où le paraître est très important. Sans raison particulière, on a l’impression d’évoluer dans un Londres noir, sale et boueux aussi tortueux que les méandres de l‘âme humaine. La fin paraîtra étonnante à certains lecteurs. L’inspecteur de Scotland Yard, Decimus Webb, a déjà résolu d’autres énigmes mais on n’est pas obligé de les avoir lues. Chaque enquête, chaque histoire est distincte des autres.

Thérèse VITRANT

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