mardi 8 novembre 2011

Soleil levant de Michael Crichton


Avis à ceux qui ne jurent que par le Japon et sa culture, ce roman risque de froisser certaines idées reçues et de manière plutôt drastique, mieux vaut en convenir dès le départ. Pour les japonais « faire des affaires c'est faire la guerre ». Et à la guerre tous les coups sont permis. La fiction de Michael Crichton parle de l'envahissement irrépressible que les grands groupes japonais ont pu exercer sur l'économie, sur le monde de l'éducation, de même que sur le monde de la politique américaine. Les règles du jeu n'étant pas les mêmes pour les forces en présence, tous les rapports s'en trouvent d'autant fortement biaisés.
Ceci se tenant en toile de fond, l'action est menée rondement, un vrai film, par l'auteur qui en profite pour donner aussi le son de cloche des asiatiques par la bouche de John Connor, un ex-policier, plus ou moins barbouze autrefois, devenu retraité toujours disponible pour des missions ciblées nécessitant des connaissances fouillées de ce que l'on pourrait appeler « l'âme japonaise »...
D'entrée de jeu on se dit que ce roman ne doit rien au « politiquement correct ». Selon l'auteur les japonais sont les plus racistes de la planète, ce qui les portent à être convaincus que tout le monde autour l'est tout autant qu'eux... Bien sûr en cours de récit cette opinion est un tant soit peu nuancée par une lecture plus ouverte des points de vue.
Une chose est certaine, on entre dans ce roman comme si on se posait sur des rails... l'histoire suit son cours et le plus difficile reste d'interrompre la lecture avant de savoir le fin mot de tout cela. Excellent roman que je recommande chaudement. Et ce n'est certainement pas le dernier Crichton que je lis...


Michel Maurice FORTIN

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