dimanche 18 avril 2010

Angélique, marquise des anges Tome II de Serge Golon et Anne Golon

D'abord réticente lors de son mariage avec le comte Joffrey de Peyrac, un homme défiguré qui passe pour commercer avec le Diable, Angélique a fini par succomber à ses nombreuses qualités, découvrant en lui un amant galant ainsi qu'un génie scientifique en avance sur son temps. Le couple nage donc dans le bonheur quand, à l'occasion du mariage du roi Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Joffrey disparaît. Angélique, désespérée, finit par découvrir que son mari a été emprisonné à la Bastille sur ordre du Roi, sous l'accusation de sorcellerie mais surtout pour punir son arrogance, son indépendance et son immense fortune, qui indisposent le monarque. Angélique va tout faire pour sauver son époux...

Fini la légèreté du tome 1, ici Angélique est en prise aux pires ennuis. Elle découvre que les caprices du Roi peuvent faire et défaire la vie de ses sujets, fussent-ils nobles et riches. Ses amis se détournent d'elles pour ne pas être associés à sa disgrâce, ses ressources financières réduites à néant par la mise sous scellés des biens du comte la contraignent à des actions indignes de sa naissance : ainsi la voit-on arpenter Paris à pied, manger dans des tavernes, fréquenter les gens de peu. On découvre ainsi le règne de Louis XIV avec un point de vue tout différent de celui du tome précédent : celui du peuple. Les visites d'Angélique au Louvres sont cependant l'occasion de s'enliser dans les nombreuses intrigues de cour, les plus hauts personnages du royaume n'hésitant pas à pratiquer l'assassinat pour se débarrasser de ceux qui les dérangent.

Ces épreuves sont l'occasion pour Angélique de s'affirmer et de devenir plus forte, c'est très intéressant de la voir évoluer. Il lui faut faire preuve de courage et d'acharnement, faisant fi des difficultés, et la femme de caractère que l'on devinait en elle se révèle enfin.

Anne et Serge Golon parviennent à merveille à insérer le côté historique et instructif dans une histoire haletante et rythmée que l'on dévore rondement. La plume est fluide et agréable, le vocabulaire relevé, avec un style léger et très visuel. Un seul regret : la fin très ouverte, qui incite à se procurer d'urgence la suite des aventures de la fougueuse Angélique tant on a hâte de les découvrir...

 


Marie-Soleil WIENIN

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