mardi 13 avril 2010

Les enfants de l'Empereur de Claire Messud

Les trentenaires de nos jours aspirent à une réussite professionnelle, sociale et sentimentale. Certains se donnent les moyens pour parvenir à leur fin comme Ludovic Seeley ou Bootie, d’autres tentent également mais à leur rythme, comme Marina, Danielle, ou encore Julius. Ces trois derniers sont des amis inséparables, mais l’arrivée de Ludovic et de Bootie sur Manhattan va progressivement perturber cette solide amitié. Sans compter l’intrusion du père de Marina, Murray Thwaite, dans la vie de Danielle. Un vrai méli-mélo sentimental bien complexe.
Je n'ai pas été spécialement séduite par le style de Claire Messud, je m’ennuie un peu lorsqu’un auteur use trop de descriptions de façon constante : les événements progressent trop lentement à mon goût. Par ailleurs, j’ai trouvé que les phrases sont interminables, cela m’a souvent obligée de remonter plus haut pour les relire. C’est juste une opinion personnelle, et cela n’enlève rien à l’intérêt du roman, parce que l'histoire reste motivante, sinon je ne serais pas allée jusqu'au dénouement, surtout lorsqu'il s'agit d'un ouvrage de sept cents pages.
J’avoue que l’auteur a su inventer une gamme de personnages aux personnalités très différentes et captivantes, parfois même troublantes comme le cas de Bootie, le cousin de Marina. Ce dernier, déçu par le système éducatif, quitte tout pour une existence autodidacte qu’il espère plus productive, et trouve refuge chez son oncle Murray à Manhattan. A travers le regard de Bootie, l’auteur dénonce certains hommes renommés newyorkais qui ont acquis une popularité que grâce à leur « art de convaincre » et non par un réel talent. Et Danielle qui s’engage malgré elle dans une relation amoureuse impossible, voire malsaine. Quant à Julius, pigiste gay, souhaite se stabiliser dans une relation sentimentale, mais malheureusement, il est de nature trop volage. Marina semble finalement être la seule à atteindre ses objectifs.
Ce récit se déroule sur huit mois, précisément de mars à novembre 2001, couvrant la période des attentats du 11 septembre. C’est vraiment intéressant de découvrir la manière dont chacun d’eux vit et réagit à ce moment épouvantable.
Je reconnais que « les enfants de l’empereur » est quand même un ouvrage de qualité. En effet, le vocabulaire utilisé est très riche et élaboré, l’écriture plutôt académique, la réflexion assez portée sur la philosophie sur une grande partie du livre, et je suis certaine que d’autres lecteurs sauront l’apprécier à sa juste valeur. 


Ngan Dai GRAMOLINI

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