samedi 22 janvier 2011

Au-delà du fleuve et sous les arbres de Ernest Hemingway

En 1945, le colonel américain Richard Cantwell, quitte Trieste pour se rendre à Venise, ville qu'il connaît bien. Durant le trajet, il se rappelle sa campagne en Italie lors de la première guerre mondiale.
Enfin arrivé à Venise, il se rend au Gritti où il loge pendant son séjour. Là il veut vivre deux moments intenses car il sait que son cœur est en mauvais état et que le temps lui est peut-être compté. Il va vivre ses retrouvailles avec Renata, une jeune contessa de dix-neuf ans dont il est amoureux et aller à la chasse aux canards sur la lagune gelée.
Richard reprend goût à la vie au contact de Renata, et dans cette Venise d’hiver il va se souvenir des guerres, des amis déjà partis, de son ex- femme et tout avec la contessa qui l’écoute attentivement et veut savoir.
Mais déjà ils doivent se séparer,le colonel ayant un tableau de sa bien-aimée pour se souvenir et Renata possèdant ses 19 ans et l’avenir.
J’ai bien aimé ce livre même si ce n’est pas le meilleur d’Hemingway.
Les personnages principaux représentent des choses très opposées. L’avenir, la jeunesse et la soif de connaître pour Renata et pour Richard la nostalgie du passé, la mort mais les deux ont une envie commune : aimer.
Il y d’autres personnages comme Jackson, le chauffeur du colonel, que l’on croise au début et à la fin du roman. Le personnel du Gritti mais le lecteur ne fera que l’effleurer lors des va et vient de nos deux amoureux.
Le cadre : Venise en hiver et là Hemingway fait fort, il nous donne sans cesse l’impression d’y être. Descriptions toujours détaillées mais jamais rébarbatives. Les canaux, les bâtiments, la nature, les places sans pigeons font que l'on s’y croirait et donnent même l’envie d’aller à Venise en hiver.

Je n’oublierai pas l’histoire, la grande. 1945, les américains sont en Italie. Le colonel fait un parallèle d’un pays qu’il a vu détruit en 1917-1918 et qu’il revoit détruit à nouveau. Les mêmes bombardements pour les mêmes destructions.
Mais tout cela a-t-il un sens quand on se sait condamné comme  colonel le Richard Cantwell.

Edouard RODRIGUEZ

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