vendredi 14 janvier 2011

Café nostalgia de Zoé Valdès

Marcela Roch habite ou plutôt est en exil à Paris. Cubaine d’origine, elle a quitté son île à 19 ans après s’être mariée avec un français âgé de 70 ans.  A la mort de son mari, elle refuse l’héritage et passe du métier de photographe à celui de maquilleuse.
Bien entendu les va et vient Paris- La Havane dans sa tête font légions. Les souvenirs d’une jeunesse lointaine reviennent en mémoire. Les soirées entre amis mais surtout son premier émoi amoureux pour Jorge. Cet homme est marié et  s’en va promener son fils dans un parc voisin. Un jour Marcela se débrouille pour qu’il entre en possession de lettres qu’elle lui a écrit…mais quand l’épouse de Jorge les trouve, il finit en torche humaine, la femme en prison et l’enfant chez sa grand-mère.
Un jour dans son immeuble du Marais, arrive un nouveau voisin. Un beau jeune homme, cubain de surcroit qui perd un cahier sur le palier aussitôt recueilli par Marcela. Que contient ce cahier qui surprend Marcela ? Et qui peut bien être ce beau voisin ?
J’ai apprécié ce livre qui contient beaucoup de nostalgie. Ce mot va souvent avec mélancolie moi je trouve que l’auteur a su le faire rimer avec plaisir et alors cela devient un délice à lire.
De nombreuses situations sont à faire rire : les chaussures faites avec un couvre-lit, l’organisation des soirées, les cours de boxe nous montrent ce côté très débrouillard propres aux cubains. Certes il y des facettes moins drôles que l’auteur nous dévoile sous un angle réaliste mais surtout pas tragique.
Le roman est très vivant cela est dû au style direct sans fioriture. Par ailleurs, les va et vient Paris-Cuba ne nous font pas perdre le fil du roman, ni les allers retours dans le temps. Tout cela est savamment dosé.
Les personnages y sont nombreux : hommes politiques, amies de Paris ou de Cuba à la vie tumultueuses…
Intéressant également la vision de la vie parisienne que nous donne Marcela ainsi que les descriptions de La Havane qui rendent ce roman vraiment très agréable à lire.


Edouard RODRIGUEZ

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