lundi 10 janvier 2011

La règle de quatre de Dustin Thomason et Ian Caldwell

Ecrit il y a 5 siècles par un homme nommé Francesco Colonna, L’« Hypnerotomachia Poliphili »  renferme un secret, c’est certain.  L’acrostiche en latin formé avec les premières lettres de chaque chapitre ne peut pas être le fruit du hasard. Et qu’aucune information ne soit disponible sur l’auteur  renforce le mystère qui semble insoluble. Un an avant son accident de voiture fatal, le père de Thomas découvre une lettre retraçant la vie de ce dernier. Ce fait inespéré relance aussitôt sa fièvre à tenter de résoudre l’énigme. Après la mort de son père, Thomas ne souhaite pas prendre le relais, bien qu’il ait été associé depuis très jeune à l’évolution des recherches. Mais, alors qu’il fréquente maintenant l’université de Princeton, il est contacté par Paul, un étudiant passionné par les travaux de son père et bien décidé à aller jusqu’au bout…
Dès les premières pages, l’écrivain capte son lectorat avec un prologue racontant une anecdote de 1497 hors du commun. Puis de retour à l’époque actuelle, il nous invite à accompagner Thomas pas à pas vers la solution. Le récit est à la première personne du singulier, permettant ainsi de suivre « en temps réel » les pensées, ressentis et réflexions du héros. En parallèle de la progression vers la levée des secrets du vieux livre, des conflits d’intérêts entrent en jeu. Les attitudes de certains paraissent étranges. Des assassinats mystérieux ont lieu. Tout ceci  accentue l’intensité dramatique de l’histoire. Et, comme dans tout bon thriller, le suspense est présent.  Au final, ce sont donc deux histoires en une que renferment cet ouvrage : le décryptage de l’« Hypnerotomachia Poliphili », et le mystère entourant les événements tragiques de l’époque actuelle.
Une chose est sure, ce n’est pas pour rien que ce livre a reçu le prix « livre de poche - sélection des lecteurs France Info » en 2006 ! C’est un excellent thriller. Personnellement, j’aime beaucoup lorsqu’un auteur nous fait voyager entre le passé et le présent. Bien que très abordable par son vocabulaire et tournures de phrases, c’est un ouvrage assez dense. Il demande donc à être lu au calme pour bien comprendre l’enchainement des événements.

Sophie Hérault

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