Francis, un chat particulièrement curieux et perspicace, emménage avec son maître dans une maison dont l'étât de délabrement le laisse pantois. Un peu désappointé, il entreprend d'explorer le quartier, entrelacs de maisons et de jardins plus ou moins bien entretenus. C'est alors qu'il aperçoit sur un balcon un gros matou peu rassurant, et surtout bien amoché : borgne et estropié, il lui manque également une partie de la queue. Mais l'individu ne lui prête aucune attention, regardant fixement au-dessous de lui. Lorsque Francis s'approche, il découvre avec horreur le cadavre d'un congénère, visiblement assassiné par un autre chat d'un coup de dents dans la nuque ! Le matou, dénommé Barbe-Bleue, lui révèle qu'il s'agit du quatrième félin tué de la sorte. Et lorsque, quelques jours plus tard, un autre cadavre est retrouvé, Francis décide d'enquêter. Aidé de Barbe-Bleue et de Pascal, un chat extrêmement intelligent passionné d'informatique, il va tenter de démasquer ce tueur en série, et d'empêcher que la liste des victimes ne s'allonge.
Ce récit à la première personne présente donc la particularité de mettre en scène des chats, au coeur d'une intrigue policière. La trame est tout à fait conventionnelle : le héros suit des pistes, interroge des témoins, échaffaude des hypothèses, file des suspects, jusqu'à se confronter à l'assassin dans un classique du genre. Mais la nature des protagonistes de l'enquête, justement, dynamite le côté classique de l'intrigue. L'auteur connaît parfaitement les chats et intègre dans son récit des informations passionnantes. De la même manière, nombreuses sont les considérations philosophiques, relatives à la nature humaine, la morale ou la science, sans que jamais le roman n'en soit alourdi. Enfin, le style est un délice et le ton, pince-sans-rire et sarcastique, foisonne de formules hilarantes.
Au-delà de son intrigue intéressante, j'ai surtout apprécié ce roman pour son ton irrésistible et, comme le souligne la notice biographique de l'auteur, proche de Jonathan Swift pour l'ironie des formules. Si l'idée d'un chat enquêteur a déjà été exploitée, elle est ici plus aboutie, et très documentée sur ces animaux. Les personnages sont drôles et/ou touchants et raviront les amoureux des chats. Restent quelques longueurs à mon goût, quelques considérations philosophiques et ésotériques superflues, mais elles n'ont pas suffi à gâcher mon plaisir.
Fanny LOMBARD
Ce récit à la première personne présente donc la particularité de mettre en scène des chats, au coeur d'une intrigue policière. La trame est tout à fait conventionnelle : le héros suit des pistes, interroge des témoins, échaffaude des hypothèses, file des suspects, jusqu'à se confronter à l'assassin dans un classique du genre. Mais la nature des protagonistes de l'enquête, justement, dynamite le côté classique de l'intrigue. L'auteur connaît parfaitement les chats et intègre dans son récit des informations passionnantes. De la même manière, nombreuses sont les considérations philosophiques, relatives à la nature humaine, la morale ou la science, sans que jamais le roman n'en soit alourdi. Enfin, le style est un délice et le ton, pince-sans-rire et sarcastique, foisonne de formules hilarantes.
Au-delà de son intrigue intéressante, j'ai surtout apprécié ce roman pour son ton irrésistible et, comme le souligne la notice biographique de l'auteur, proche de Jonathan Swift pour l'ironie des formules. Si l'idée d'un chat enquêteur a déjà été exploitée, elle est ici plus aboutie, et très documentée sur ces animaux. Les personnages sont drôles et/ou touchants et raviront les amoureux des chats. Restent quelques longueurs à mon goût, quelques considérations philosophiques et ésotériques superflues, mais elles n'ont pas suffi à gâcher mon plaisir.
Fanny LOMBARD
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