Margaret Crane croyait vivre dans un total bonheur auprès de ses trois enfants, Megan, Julie et Danny, et de son mari Adam qu’elle aime d’ailleurs plus qu’elle-même. Celui-ci représente toute sa vie, alors évidemment, lorsqu’elle découvre un jour que ce dernier entretient une relation extra-conjugale avec Randi, c’est une tristesse immense et un profond désarroi qui s’emparent d’elle. Ce sont dix-huit années de mariage qui partent en fumée, sans compter l’humiliation…
« Promesse » aborde surtout le problème d’adultère dans son sens le plus absolu : la trahison d’un mari envers sa femme, les soucis qu’il rencontre à mener une double-vie et la détresse de l’épouse bafouée. Au final, rongé par la culpabilité, on se demande si le mari est vraiment heureux dans cette situation. J’ai réalisé l’ampleur du désastre pour les épouses qui apprennent de telles nouvelles, c’est terrible, car leur monde s’écroule d’un coup : pas seulement pour elles-mêmes, mais également pour les enfants, car quelque soit leur âge, ils en sont fort affectés. J’ai vraiment apprécié l’attitude de Margaret, courageuse et volontaire qui garde la tête haute malgré la douleur ressentie de façon incessante, elle doit continuer à vivre pour ses enfants. Personnellement, je conçois qu’Adam puisse tomber amoureux, mais il serait plus loyal et honnête d’avouer la vérité à sa femme avant d’entamer une relation avec Randi, ce serait déjà plus respectueux et moins lâche.
L’auteur nous montre également l’autre côté du miroir, avec le personnage Nina, jeune femme proche d’Adam et de Margaret, qui fréquente un homme marié. Amoureuse, elle croyait tout ce que Keith lui promettait jusqu’au jour où la vérité éclate. Cette relation l’a fait grandir. Adam aussi va finir par découvrir une vérité au dénouement, mais pour lui, la situation est irréversible et irréparable. Quel gâchis !
Le sujet semble commun et pourtant, on ne s’ennuie pas une seconde et on se laisse plonger entièrement dans le récit très réaliste. Les personnages comme Margaret, Fred Davis, Nina, ou encore les enfants sont vraiment attachants. Bizarrement, même Adam, on l’aime bien malgré ses erreurs. En revanche, on a du mal à digérer la présence de Randi.
Belva Plain signe ici un excellent roman avec une belle écriture située entre le moderne et le classique. On note qu’elle emploie un très bon français : vocabulaire utilisé, composition des phrases. Le rythme soutenu du roman et les évènements qui s’enchaînent vite rend la lecture très plaisante. J’ai adoré « Promesse » avec une narration donnée à tour de rôle parmi les personnages principaux.
Ngan Dai GRAMOLINI
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