Ce roman très contemporain raconte le quotidien d’une jeune femme drôle et touchante, Claudia, qui travaille en qualité d’assistante auprès de la très mondaine Geneviève del Castellano, dit Jackie pour les intimes.
On pourrait penser que Claudia est une privilégiée d’être la secrétaire personnelle d’une personne célèbre telle que Jackie (en effet, cette dernière écrit des best-sellers), mais la vérité est bien autre, ses journées sont épouvantables, car Jackie est une femme autoritaire, exigeante et sévère, qui la malmène. Lorsque vous lirez ce roman, vous constaterez que notre héroïne ressemble davantage à une servante qu’à une assistante, elle endure des humiliations constantes. Dans l’immédiat, elle n’a d’autre choix que de supporter les mauvaises humeurs de sa patronne.
Claudia m’émeut car elle me fait énormément penser à Andréa, l’héroïne du livre « Le Diable s’habille en Prada », la fameuse comédie de Lauren Weisberger (que j’ai beaucoup aimé d’ailleurs) qui décrit la tyrannie qu’exerce Miranda Priesley, la rédactrice en chef d’un magazine prestigieux de la mode new-yorkaise, sur la pauvre Andréa.
Ce que je trouve amusant à lire dans « Cafard, vertiges et vodkas glace », c’est que la vie de Claudia est complètement sens dessus-dessous, elle souhaite pourtant y apporter un peu d’ordre, mais a sérieusement du mal à y parvenir. Premièrement, si elle accepte ces conditions pénibles de travail, c’est parce qu’elle est fauchée et surendettée, cet emploi lui est nécessaire pour payer (avec grand peine) ses factures et son appartement qui, d’ailleurs, correspond bien plus à un nid à cafards. Deuxièmement, au niveau de sa vie sentimentale, c’est tout simplement un vrai désastre. Amoureuse secrètement de son ami d’enfance William, elle doit se résigner à n’être aux yeux de ce dernier qu’une simple relation amicale et noie ses moments de solitude dans de la boisson telle que la vodka ou le gin. Mais sous l’emprise de l’alcool, elle se laisse souvent entraîner dans des aventures sans lendemain. J’ai éprouvé vraiment de la compassion pour cette malheureuse, complètement dépassée par les événements, mais en même temps, c’est tellement drôle ses péripéties. Enfin, pour couronner le tout, elle n’arrive pas toujours à trouver du réconfort auprès de sa mère, psychologue réputée, qui s’intéresse davantage à sa propre carrière qu’à sa fille.
Je trouve que l’histoire est réjouissante et comique à lire, notamment les passages sur la maladresse de Claudia. On y passe un moment plaisant et le roman se lit facilement. On ne peut que ressentir de la sympathie pour la pauvre Claudia et ses galères. Pour les lecteurs qui aiment les métaphores, ils vont être servis.
Ngan Dai BUI
jeudi 23 août 2007
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