lundi 27 octobre 2008

La nouvelle amie de Emily Perkins

Julia, Rachel et Chicky, trois inséparables amies de 17 ans, viennent de terminer leurs examens de fin d'année. En attendant les résultats, elles vont passer une fois de plus leur été ensemble dans leur village où il n'existe strictement aucune distraction pour les jeunes. Les filles occupent alors leurs journées à ne rien faire d'intéressant ; en résumé, c'est l'oisiveté totale. Julia, la rêveuse, aspire intensément à quitter ce trou perdu pour s'installer dans la grande ville. L'arrivée inopinée de la ravissante Miranda va ébranler l'existence jusqu'à présent paisible et statique de cette petite bourgade : elle ouvre un club dédié à la connaissance de soi. Julia, Rachel, Chicky et leurs camarades de classe participent à cet atelier dont l'objectif avoué est de permettre à chacun de se révéler à soi-même. Seulement, la mystérieuse jeune femme fait évoluer les séances vers des expériences de plus en plus aventureuses, voire même perverses. Par ailleurs, cette dernière a tendance à s'introduire de manière relativement vicieuse dans la vie privée des familles. Mais qui est réellement Miranda et qu’attend-elle de ce club ? J'ai bien aimé ce roman d'Emily Perkins, auteur Néo-Zélandaise, qui établit une intrigue autour du personnage de Miranda, belle, intelligente, et très sûre d'elle. J'ai bien apprécié sa présence au début du livre car j'étais persuadée que celle-ci, débarquant de la grande ville avec une mentalité moderne et des idées nouvelles, apporterait certainement un changement positif et constructif chez ces villageois qui stagnent socialement depuis des générations. Mais il en résulte que rien de bon ne va naître. Lorsqu'on lit « la nouvelle amie », on se pose sans cesse des questions sur cette héroïne très énigmatique qui adopte un comportement et une attitude plus qu'étrange vis-à-vis des gens qu’elle rencontre. J'ai ressenti de la compassion pour la naïve et innocente Julia. A cet âge qu'est l'adolescence, la plupart des jeunes sont très influençables, et Julia fait justement partie de ces personnes. Celle-ci admire Miranda de façon assez inhabituelle et semble complètement subjuguée par son charisme, au point de lui donner sa totale confiance. Mais Miranda mérite-t-elle cette confiance ? Les chapitres se lisent facilement et d'une traite, avec une écriture relativement fluide. Les évènements, pour leur part, s'enchaînent rapidement pour la moitié du roman, mais concernant l’autre moitié, c'est plutôt l'inverse qui se produit : bien trop de descriptions y figurent et cela ralentit l'action et traîne l'histoire en longueur, ce que j'apprécie moins. Par contre, c’est plaisant que l’auteur utilise des flashs back qui nous permettent de découvrir Miranda petit à petit. Sinon, je suis restée un peu sur ma faim une fois arrivée au dénouement. J'ai l'impression que le roman se termine assez sommairement.
Ngan Dai BUI

jeudi 23 octobre 2008

La Ritournelle Du Démon de Seishi Yokomizo

A l'approche de la traditionnelle fête des morts, le détective Kindaichi a décidé de prendre quelques jours de repos. Sur les conseils de son ami commissaire, il opte pour le petit village d'Okinobe, coupé du reste du Japon, et qui a été, 28 ans plus tôt, le théâtre d'une sombre affaire : un homme soupçonné d'escroquer les villageois, aurait assassiné celui qui l'avait démasqué... Mais l'escroc en fuite, l'affaire n'a jamais été élucidée. L'arrivée de Kindaichi suffit à réveiller les vieux démons : c'est d'abord le chef du village qui disparait, peu après le retour de son ex-femme... sensée être décédée un an plus tôt ! Puis, une jeune fille est retrouvée étranglée, dans une mise en scène rappelant étrangement le premier couplet d'une ritournelle chantée autrefois par les enfants du village - chose qu'ignore notre héros... Que s'est-il vraiment passé trois décennies auparavant ? Y a-t-il un rapport avec le meurtre ? Et le détective fera-t-il à temps le lien entre une anodine chansonnette enfantine et les évènements macabres ? Ce roman est assez déroutant, notamment par sa construction. Dès le départ, le lecteur prend connaissance de la ritournelle et de son importance dans la série de meurtres d'Okinobe, alors que les enquêteurs ne la découvriront que tardivement. Le suspense n'en est que plus grand : les héros s'enlisent sans cette clé essentielle, pourtant si proche d'eux. Et si l'on anticipe la suite des évènements, impossible de dire qui est le meurtrier ou quel est son mobile. D'autant plus que les habitants, enfermés dans les secrets, vont peu à peu craquer tandis que les apparences se désagrègent autour d'eux... Ce livre m'a fait penser à Agatha Christie et à Edogawa Rampo. Le dénouement, certes un peu précipité, m'a cependant totalement surprise. Reste que j'ai parfois trouvé le style d'écriture un peu lourd, et il m'a fallu des efforts pour "entrer" dans le roman, qui est vraiment long à démarrer. Sans compter que la généalogie de ce village de clans est très complexe à assimiler ! Mais les personnages sont intéressants, notamment par les zones d'ombres qui les unissent, et les paradoxes qui les constituent, à l'instar de ces anciens dont on ne sait jamais s'ils sont joyeusement truculents ou remarquablement inquiétants. Malgré quelques points faibles dans la construction stylistique, ce roman vaut le coup, et je ne regrette pas de l'avoir lu.
Fanny LOMBARD

mercredi 22 octobre 2008

Le demi-solde de Jean Dutourd

Une fois la libération de Paris obtenue et la guerre finie, le commandant Arthur redevient Jean Dutourd père d’un enfant et le mari de Camille. En cette période d’après guerre difficile, Jean va devoir « naviguer » à vue professionnellement parlant pour loger et nourrir sa petite famille qui va s’agrandir d’une unité avec la naissance de Clara. Jean qui est issu d’un milieu bourgeois essaie en permanence de travailler dans des journaux à tendance gauchiste mais il est souvent rejeté à cause de ses origines aisées mais aussi par son caractère difficile et entier. Chemin faisant arrivera t-il durant cette période qui va jusqu’à 1947 à stabiliser la situation de sa famille ? et comment ? J’ai apprécié ce livre auto- biographique car il relate une période de l’histoire de France peu connu : l’immédiat après-guerre dans Paris. Le début du roman est intéressant du fait qu’on assiste à la libération de la capitale de l’intérieur. Ensuite l’auteur nous fait bien pénétrer dans cette ambiance où chaque résistant se doit de revenir à une vie civile normale ce qui est loin d’être une sinécure. Pour Jean le retour à la normale est difficile au niveau travail et à cela s’ajoute les problèmes de nourriture, d’habillement, de logement et de chauffage. Bref la pénurie totale pour des gens qui sont sans le sou. Ce dénuement qui nous accompagne en filigrane dans ce roman, l’auteur nous le rend palpable et comme nous est également palpable cette force de ne jamais tomber dans un pessimisme primaire. D’ailleurs si notre couple s’en sort cela est dû en parti à leur courage mais aussi à leur volonté d’aller vers des jours meilleurs.
Edouard RODRIGUEZ

lundi 20 octobre 2008

Le conte de la novice de Margaret Frazer

C'est en Angleterre en 1431 dans un monastère de moniales bénédictines, Sainte-Frideswide. En ce début de septembre, Thomasine, une jeune novice de 17 ans attend la fête de la Saint-Michel pour prononcer ses voeux perpétuels. En présence de la Mère abbesse, Mère Edith et de la Mère Hôtelière, Mère Frevisse, elle rencontre Maître Chaucer, érudit apparenté à Mère Frevisse et qui a été membre du Conseil du Roi. Tous les trois devisent de leurs familles et des affaires du Royaume. L'arrivée en grand équipage de la grand-tante de Thomasine, Lady Ermentrude, vient troubler la paix bénédictine. Accompagnée de Sir John et de Lady Isobel, Ermentrude, irascible et portée sur la dive bouteille, veut imposer sa volonté à Thomasine et la détourner de sa vocation pour contracter mariage et rehausser le blason de la famille. Entre deux échanges verbaux orageux la cuisinière de Lady Ermentrude, Martha, périt empoisonnée, puis c'est le tour de sa maîtresse. L'enquêteur de la Couronne pour le Comté d'Oxford, Maître Montfort, s'entremêt et veut des résultats rapides. Il lui faut vite un coupable et s'acharne sur Thomasine qui, selon lui, avait une raison de vouloir la mort de Lady Ermentrude. Il faut toute la sagacité de Mère Frevisse et le prestige de Maître Chaucer pour protéger Thomasine du magistrat obtus et manifester la vérité. L'auteur prend son temps pour poser le décor et s'attarde sur les descriptions des lieux et l'analyse psychologique des personnages.Il faut bien attendre la moitié de l'ouvrage pour qu'il y ait un peu d'action et de tension dramatique, sans doute est-ce beaucoup. Le suspense est bien géré et l'auteur, avec finesse, nous dirige sur des fausses pistes. La romancière a de la sympathie pour les personnages et l'on est loin de l'ironie sardonique du Roman de la Rose d'Umberto Eco et des caricatures grossières de Jean-Jacques Annaud dans son film éponyme. Les faiblesses du livre sont son manque de rythme et d'action même si le suspense de la fin rachète les longueurs du début. Ses forces sont la finesse psychologique et la précision historique. C'est de la fine dentelle pas un thriller haletant.
Gwenael CONAN

vendredi 17 octobre 2008

La treizième mort du Chevalier de Daniel Picouly

Nous sommes en 1799. Le chevalier de Saint Georges, escrimeur, homme de guerre et musicien mulâtre est atteint d’une maladie qui le fait beaucoup souffrir. Le temps où il était célèbre et riche est désormais révolu. Sans cesse à court d’argent, il doit faire patienter ses créanciers tout en montant un spectacle musical avec des enfants. Or, voila qu’un beau soir le sieur Beaumarchais mourant le mande à son chevet…Ils ont eu des mots autrefois, notamment parce que le Chevalier a dû laisser gagner la chevalière d’Eon lors d’un duel à Londres… Aussi, quand un mystérieux homme arrive pour tuer le célèbre auteur, le chevalier hésite mais défend quand même son ex-ami…Il est vrai qu’en contrepartie il récupère un coffret à secrets et un prospectus pour une représentation théâtrale spéciale qui va lui réserver bien des surprises… Dire que ce livre est seulement un roman cape et d’épée me semble un peu réducteur même si la présentation que j’en ai faite le laisse à penser. Il y a certes de l’aventure, des rebondissements, des duels, des questions d’honneur, de l’amour mais il y a aussi beaucoup de profondeur et d’humanité dans les personnages notamment dans celui de notre héros, le chevalier de Saint Georges, homme vieillissant, luttant contre la maladie mais tombant amoureux tel un jeune homme, d’une jeune fille au parfum envoûtant. La vulnérabilité que lui procure cet émoi, la fraternité et la solidarité qui existe entre les hommes de couleur dans une France encore esclavagiste, donne une dimension supplémentaire au roman. Le rythme du récit est variable en fonction de l’évolution de la souffrance du personnage principal, tantôt en étant vif dans les périodes de rémission tantôt lent lorsque la douleur se manifeste. Nous sommes donc parfois témoins d’états d’âmes tristes : le héros sait qu’il va mourir et il imagine les différentes morts possibles. Et pourtant on n’a pas le sentiment de morbide ni de lugubre pendant la lecture grâce à l’humour et à la dérision de l’écriture. Toutefois certaines tournures de phrases peuvent paraître un peu compliquées, parce qu’on sent que l’auteur a fait le choix d’écrire à la manière des grands feuilletonistes du XIXe siècle. Il en résulte que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit, d’autant plus que l’écriture est souvent plus suggestive qu’explicite. Mais cette impression s’atténue rapidement au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire et arrive même à nous charmer. Je ne dirais pas que c’est un roman que l’on dévore mais il est somme toute assez plaisant. Il faut aussi préciser que l’auteur fait intervenir une pléthore de personnages connus comme la reine Marie-Antoinette, le romancier Beaumarchais, Fulton l’inventeur du Nautilus, le chevalier d’Eon et même les Beatles(si si) ! Il est à noter quand même qu’il y a un lien avec un des précédents romans de Daniel Picouly, « l’enfant Léopard » (que j’ai de beaucoup préféré d’ailleurs) mais que les deux romans peuvent se lire séparément.
Nicole VOUGNY

vendredi 10 octobre 2008

En voiture pour le ciel de Thornton Wilder

George Marvin Brush, notre « héros », représentant des Imprimeries éducatives Caulkins, est très croyant et très puritain. Pour lui boire de l’alcool, voir une femme avec une cigarette ou constater la souffrance des autres sont des situations qu’il ne peut supporter et dans lesquelles il se doit d’intervenir. Son métier faisant de lui un nomade, George se voit à maintes reprises dans l’obligation de sauver son prochain. Voilà comment un charmant garçon de 23 ans en 1930 se retrouve au cœur de situations amusantes sans qu’il s’en aperçoive. Dès que George intervient les gens constatent son esprit simple et s’en amusent. Ainsi notre représentant se retrouve à boire de l’alcool pour se soigner alors qu’il se croit malade, va manger, pense t-il, chez des gens honorables alors qu’il est dans une maison close et finit nombre d’aventures en prison ou au tribunal. L’expérience de la vie avançant George arrivera t-il à changer son caractère ? J’ai apprécié ce livre mais sans plus. Les personnages y sont peints à mon goût de manière un peu trop caricaturale et simplistes. Par contre ce qui m’a plu c’est ce voyage au cœur de l’Amérique de la crise des années 30 où l’on peut constater que cette dernière a touché l’américain des villes mais également celui des campagnes. Par ailleurs George est le représentant parfait de l’humour de cette époque. Les situations comico-tragiques dans lesquels il se fourre et sa manière de s’en départir m’ont fait penser plusieurs fois à Chaplin et Laurel et Hardy. Je n’avais jamais lu de livre de Wilder et je trouve son style un peu rustre. Edouard RODRIGUEZ

mercredi 8 octobre 2008

L'Impératrice de la soie Tome III : L'usurpatrice de José Freches

Obnubilée par le pouvoir suprême, Wuzhao impératrice de chine se sert d'une prophétie qu'elle croit gravée sur des pierres divinatoires immergées au fond de la rivière Lê. Elle fait extraire ces rochers grâce à la force de l'éléphant blanc sacré devenu la monture de Nuage Fou. Forte de la possession de ces pierres et de l'amour qu'elle porte aux jumeaux célestes, Wuzhao oscille entre la douceur et la dureté qu'elle justifie par l'amour du Bienheureux, providence pour ceux qu'elle protège et bourreau pour les autres. Parmi ses protégés Umara la fiancée de "Cinq Défenses" précipitamment séparée de son amant vit une séquestration ignominieuse dont elle ne connaît pas la raison et qui va entraîner un chantage douloureux entre l'Impératrice et "Pureté du vide". L'empereur Gaozong, malade concupiscent n'ayant d'yeux que pour sa nouvelle favorite "Lune de Jade", laisse le pouvoir se déliter, et les intrigues s'emmêler. "L'usurpatrice", comme les deux premiers tomes de sa trilogie, n'usurpe pas sa place et offre une apothéose, certes attendue, mais ô combien délectable. Fidèles aux rythmes et aux cassures de la trilogie, les chapitres passent brutalement d'un lieu à un autre pour nous faire vivre en parallèle les différentes ficelles de l'intrigue. La cohérence de l'histoire ne s'en trouve que renforcée par petites touches successives qui nous font approcher les personnages de façon intime, et leur donnent un charisme individuel. Comme chevauchant les animaux de bois d'un même manège les personnages virevoltent, s'attirent et se repoussent. Les couples se disloquent et se retrouvent après maintes péripéties ou le pire eût été à craindre. Ce dernier tome bien que suite logique de ses prédécesseurs, a son charme particulier, accentué par les frasques sexuelles de "Lune de Jade", qui n'ont rien à envier à celles de l'Impératrice. Des situations sans cesse nouvelles viennent ajouter leur exotisme à la sensualité débridée de l'histoire dans son ensemble. Le style toujours clair, d'un abord agréable et facile, pousse par un rapport d'ordre addictif à la lecture des chapitres suivants. Porté par un tourbillon de situations inédites dont l'imagination n'a d'égal que le réalisme et la fraîcheur du style d'écriture de l'auteur, on ne peut que s'extasier sur les rapports intimes qui les lient dans une cohérence parfaite. La fin prévisible mais surprenante arrive trop rapidement, et on se laisserait à penser que peut-être un quatrième volume n'aurait pas été de trop, puisque trente ans de l'histoire sont passés sous silence et très laconiquement évoqués : Qu'est devenu le muet ? Et qu'en dit-il ? Serait-on tenté malicieusement de demander.
Frédéric MOLLICA

lundi 6 octobre 2008

Ne te retourne pas de Karin Fossum

Dans un petit village de Norvège, Ragnhild, six ans, a disparu : la police est alertée, des battues sont organisées. Mais au bout de quelques heures, la fillette rentre chez elle et explique qu'elle était simplement partie se promener avec Raymond, le simplet du village. Mais elle raconte également avoir vu une femme nue, endormie près d'un étang. L'inspecteur Konrad Sejer se rend sur place, et découvre le cadavre de Annie Holland, une adolescente bien connue du village, qu'on a noyée, déshabillée et déposée là, sans violence apparente. Les premiers interrogatoires de la famille et des voisins révèlent qu'Annie était une lycéenne brillante, sportive, et sociable, unanimement appréciée dans ce bourg où tous les habitants se connaissent et se cotoient. Mais depuis quelques mois, la jeune fille avait changé... Pourquoi Annie se renfermait-elle de plus en plus sur elle-même ? Y a-t-il un lien avec son assassinat ? Et qui a bien pu tuer cette adolescente apparemment aimée de tous ? Si l'on peut mettre quelques pages avant de plonger dans l'histoire, cela tient au fait que l'auteur prend le temps de planter son décor. Dans ce petit village, véritable microcosme, tous se connaissent et on ne livre pas facilement ses secrets ou ceux des voisins. La psychologie tient une grande place dans ce roman, aussi bien en ce qui concerne la victime que ses proches ou les policiers. L'enquête se déroule doucement, et on suit l'investigation pas à pas, en se sentant impliqué, s'interrogeant ou s'étonnant de concert avec l'inspecteur Sejer. Les pistes et les suspects sont nombreux, l'enquête complexe, et le dénouement surprend tout en restant crédible, bien que pesant. Ce n'est pas un roman d'action, mais les introspections et les descriptions alternent avec des dialogues qui rendent le récit plus aéré et plus vivant. Il m'a fallu quelques pages avant d'être happée par ce roman, mais au final, l'histoire a aiguisé ma curiosité et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Il y a des longueurs, et je n'ai pas trouvé le petit "plus" qui m'aurait complètement enthousiasmée, mais ça reste un bon roman. Quelques allusions au passé de l'inspecteur Sejer, développé dans les précédents ouvrages de l'auteur, m'ont un peu déstabilisée, bien que n'entravant pas la compréhension de l'histoire. Cependant, le personnage est suffisamment attachant pour que j'ai eu envie, justement, de découvrir ses autres enquêtes. Enfin, quelques spécificités culturelles, comme le tutoiement généralisé, apportent une touche particulière, rendant la lecture encore plus intéressante. Ce n'est pas un roman inoubliable, mais on passe un bon moment.
Fanny LOMBARD

vendredi 3 octobre 2008

Chemins de lumière de Sheila

Sheila la chanteuse insouciante et adulée des années 60, a grandi. Elle est devenue une femme réfléchie, qui témoigne dans ce livre de ses expériences spirituelles. Elle a eu la chance de rencontrer, parfois volontairement, parfois par hasard, (mais est-ce vraiment le hasard ?), des personnes particulières (maitres spirituels, médiums, scientifiques etc). Elle nous explique ses communications avec les morts, la découverte de ses vies antérieures, et ses séances de relaxation et de méditation. Grâce à ses découvertes, elle traverse les problèmes de sa vie avec beaucoup plus de facilité et a trouvé un nouvel équilibre. Elle nous parle du karma, des chakras, elle relate des propos de Camille Flammarion, Allan Kardec… Elle donne aussi à la fin du livre, des conseils et des prières pour avoir une vie plus facile. Ce livre m’a beaucoup intéressée au début, surtout, les chapitres consacrés à la communication avec les morts. Par contre, j’ai trouvé un peu long et ennuyeux, ceux consacrés à ses vies antérieures. J’ai eu du mal à entrer dans ces histoires. Je trouve qu’il manque quelques précisions « techniques » pour mieux comprendre la situation et expliquer pourquoi elle est sure que ce sont ses vies antérieures et non pas une sorte de rêve. Quant aux conseils, ils sont plutôt banals et peuvent être appliqués à tout le monde, dans toutes les situations (avoir une bonne hygiène de vie, être optimiste…). Cependant l’ensemble du livre reste intéressant et vaut la peine d’être lu.
Hélène SALVETAT

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