mardi 30 août 2011

Choses vues de Victor Hugo



Ce livre n’est pas un roman. C’est un recueil de pensées et d’opinions de l’auteur sur les évènements contemporains de la période de 1849 à 1869, mais aussi des détails de la vie quotidienne de cette époque. C’est pour nous un livre d’histoire, puisqu’il relate des « choses vues » ou vécues par Victor Hugo ou ses contemporains. Il parle de son œuvre, de sa vie, de personnages devenus célèbres comme Arago, Balzac, de Lamartine, mais aussi de sa fille, de ses amis, des évènements politiques ou sociaux de l’époque, etc.

Le tout est réuni et classé chronologiquement comme un journal. La date est mentionnée en haut à gauche, par exemple : 1er janvier 1849, dimanche 16 mars, etc.

On y trouve des passages très courts de quelques lignes, d’autres plus longs de plusieurs pages. Certains passages sont très vivants, car il rapporte les dialogues avec des personnages célèbres, d’autres sont amusants ou sérieux. Souvent, il décrit les personnes et les choses avec humour, entrant dans des précisions, des réflexions personnelles.

J’ai eu par moment, quelques difficultés à comprendre certains passages par manque de références historiques. Certaines personnes ou évènements qu’il relate sont la suite d’évènements qui ont eu lieu et dont je ne connaissais pas toujours l’existence, d’où difficulté de comprendre ce qui en découle.

Ce livre peut faire un très bon livre de chevet, qu’on prend, qu’on laisse. Malgré l’ordre chronologique, on peut le lire dans n’importe quel ordre. On peut se promener, au hasard, dans les pages, lire un passage, aller plus loin, lire un autre paragraphe, revenir en arrière, ce qui le rend ludique ou bien le lire dans le « bon sens » mais pas en continu comme un roman.
Et bien qu’un peu long, il n’est pas ennuyeux du tout.

Je l’ai trouvé tout de même très intéressant, instructif et distrayant.  



Hélène SALVETAT

dimanche 28 août 2011

Shoe addicts d'Elizabeth Harbison


Lorna, serveuse new-yorkaise, carbonise ses cartes de crédit à force d'acheter des chaussures. Hélène se consacre à la carrière politique d'un mari qu'elle n'aime plus, et se défoule en écumant les magasins de chaussures. Sandra, complexée et agoraphobe, n'a plus mis le nez dehors depuis des mois - mais commande sur internet des dizaines de... paires de chaussures ! Lorsque Lorna, acculée par les dettes, doit renoncer à sa boulimie d'escarpins, elle a l'idée de créer les Shoe Addicts Anonymes, un club où se retrouveraient des passionnées pour échanger Louboutin, Prada et autres Manolo Blahnik. Les trois femmes, réunies par leur passion commune  - et rejointes par Joss, jeune fille au pair pas particulièrement folle de chaussures mais prête à tout pour échapper quelques heures à son odieuse patronne - vont se découvrir des affinités bien plus profondes et parviendront, grâce à leur amitié, à remettre de l'ordre dans leurs vies.  
Ecrit dans un style simple mais agréable et aéré, ce roman a toutes les apparences de la "chick lit". De fait, c'est bien aux femmes qu'il s'adresse en priorité, avec ses protagonistes droguées de chaussures, incapables de résister à l'appel d'une paire de Repetto. Mais s'il en reprend les codes, ce livre s'éloigne un peu du genre par ces héroïnes, bien distinctes les unes des autres, et leur portrait psychologique, très convaincant. Dommage qu'il n'en soit pas de même pour les seconds rôles, franchement caricaturaux. De même, la construction intelligente du texte, avec des chapitres tour à tour centrés sur chacune des quatre femmes, n'empêche pas l'intrigue de rester convenue et prévisible. Restent une atmosphère sympathique et une écriture légère et pleine d'humour, qui rendent la lecture attrayante.
Généralement, la "chick lit" n'est pas mon truc, et les chaussures non plus ! J'appréhendais donc un peu cette lecture, mais il faut savoir garder l'esprit ouvert... Bien m'en a pris : je ne me suis pas ennuyée une minute. Les héroïnes sont attachantes, l'histoire légère m'a plu et j'ai trouvé le ton amusant. Et même le happy end, bien pensant et attendu, ne m'a pas fait grimacer ! Sans être un chef d'oeuvre inoubliable, voilà une lecture agréable, avec des personnages moins superficiels que je ne le craignais. A découvrir, ne serait-ce que par curiosité.


Fanny LOMBARD

vendredi 26 août 2011

L'affaire Toutankhamon de Christian Jacq

L'affaire Toutankhamon est un roman de Christian Jacq. Dans ce livre, il nous raconte la découverte de la tombe de Toutankhamon par le chercheur Howard Carter en 1922. On le suit de ses débuts où simple dessinateur recruté pour reproduire des fresques anciennes, il découvre avec émerveillement l'Egypte ancienne et la vallée des rois et décide de consacrer sa vie à en découvrir tous ses mystères. Aidé par un mécène Lord Carnarvon, il lui faudra se battre contre l'administration égyptienne et contre les pontes de l'archéologie de l'époque pour imposer son idée selon laquelle il reste une tombe à découvrir au sein de la vallée des rois. Ce combat lui prendra toute sa vie jusqu'à ce qu'il découvre enfin la seule tombe inviolée de toute la vallée, celle de Toutankhamon l'un des pharaons les plus connus de nos jours mais qu'à l'époque on considérait comme sans importance puisqu'on ne trouvait quasiment rien le concernant. Ce roman est intéressant pour l'histoire de l'archéologie où il faut parfois un profane passionné pour parvenir à avancer dans la découverte de l'Histoire. Comme toujours, Christian Jacq sait faire revivre cette épopée et nous plonge au cœur de ces fouilles nous montrant en détail comment fonctionnait l'archéologie à l'époque : les achats de concessions, les accords entre gouvernement égyptien et les mécènes qui financent les fouilles afin de se créer une collection d'objets rares, les trafics d'objets anciens, les troubles politiques de l'époque qui viennent aussi contrarier les fouilles... Howard Carter est un personnage haut en couleurs, passionnant à découvrir. Il a de manière considérable contribué à faire évoluer la recherche archéologique par sa minutie et son travail très détaillé. C'est un très bon roman qui se lit aisément , bien qu'il y ait parfois quelques longueurs. Le style de Christian Jacq est comme toujours très fluide et envoutant. Il devrait ravir les passionnés d'histoire et tout ceux qui se sentent attirés par l'Egypte ancienne.

Elisabeth DOUDAN

mercredi 24 août 2011

Les enfants de la terre Tome I : Le clan de l'ours des cavernes de Jean Marie Auel


Ayla, jeune enfant issue des Autres, est séparée de ses parents suite à un tremblement de terre. Alors qu’elle erre blessée  à travers les plaines, elle est recueillie par des Hommes appartenant au « Clan ». Prise en charge par la guérisseuse du Clan, Ayla est d’abord rejetée par la plupart de ces êtres à cause de ses différences physiques. Elle lutte et s’impose à eux pour se faire accepter malgré tout dans cet univers où les hommes règnent et les femmes obéissent. Pousser par sa nature rebelle et son intelligence évoluée, Ayla devra affronter et s’imposer à ces Hommes mais aussi refouler ses propres désirs…
L’histoire des « Enfants de la Terre » de J.M. Auel, se déroule 35 000 avant notre ère, au moment où les hommes étaient plusieurs races, les évolués et les primitifs, « les Autres » et « Le Clan ».Ce premier tome relate la rencontre d'Ayla, femme de Cro-Magnon et d'un clan de Néandertaliens.
Dans ce tome, l'auteur, va établir les différences tant physiques qu'intellectuelles entre ces deux genres humains. Le Clan qui recueille Ayla percevra ces divergences et Ayla s'en rendra compte en grandissant.
La morphologie de cette dernière change radicalement puisqu'elle se tient plus droite, ses membres sont longs et plus fins, la dextérité apparaît et par dessus tout sa blondeur et ses yeux clairs la rendent "laide" aux yeux des membres du Clan.
Du point de vue de l'Histoire, l'ouvrage est très intéressant à découvrir et pourtant je ne suis pas une fan de la préhistoire! J'ai beaucoup aimé les différentes scènes mettant en avant les capacités d'Ayla par rapport aux néanderthaliens. L'auteur a créé un personnage haut en couleur et au caractère bien trempé ce qui rend encore plus vivant l'ouvrage. On s'attache finalement à cette petite qui va grandir dans un peuple qu'elle ne connaît pas, dont elle devra apprendre les règles et les lois, leur façon de communiquer, les tâches quotidiennes des hommes et des femmes.
On participe donc en même temps à son éducation mais on se rend vite compte que la cohabitation sera loin d'être facile. Plus Ayla va grandir et plus le fossé s'élargira. C'est malheureusement indubitable.
Ce premier opus est le commencement d’un long périple pour Ayla, jeune fille puis jeune femme attachante. L’auteur nous ouvre un univers nouveau pour ma part, chargé d’histoire et d’aventures.
J'ai hâte de connaître la suite des aventures d'Ayla avec le tome suivant, La vallée des chevaux, même si au départ cela n'était pas gagné pour moi. Je dois avouer que je suis vraiment entrée dans l'histoire à partir de la moitié de l'ouvrage.
L'écriture, est simple, fluide et les connaissances de l'auteur sur son sujet sont indéniables. Elle maîtrise parfaitement l'environnement de l'époque, les mœurs et les coutumes de ces hommes des cavernes. Grâce à son savoir, on fait un bond en arrière de plusieurs milliers d'années sans quitter notre confortable fauteuil. C'est exquis et ça vaut le détour.


Sabrina LE BOUCHER

lundi 22 août 2011

Jusqu'à ton dernier souffle d'Ann Rule


Ce jour de novembre 1997, à Sarasota en Floride (USA), Stevie rentre de l’école sans imaginer le choc qu’elle va subir. Dès l’entrée, elle remarque cependant quelque chose d’étrange. La porte n’est pas verrouillée alors qu’elle devrait être bouclée à double tour, et cela même en présence de membres de la famille à l’intérieur. C’est un ordre de Sheila, sa mère. Et sur ce point celle-ci est inflexible. L’adolescente de 13 ans découvre ensuite les petits quadruplés, ses demi-frères et sœur, seuls, sales et en pleurs. Ils ont les jambes maculées d’étranges traces rouges. Et c’est un peu plus loin qu’elle tombe sur le corps de sa maman, sauvagement assassinée. Retour sur un meurtre annoncé depuis de nombreuses années…
L’auteur Ann Rule est une ancienne inspectrice de police. Elle s’est spécialisée dans le récit d’affaires criminelles véridiques plus ou moins médiatisées. Elle effectue à chaque fois un long et sérieux travail de fond pour rassembler tous les éléments, et coller ainsi au plus près de la réalité. Ses histoires ne sont pas romancées, d’où un style factuel et sans fioritures. Elle sait néanmoins captiver le lecteur et ménager le suspense. Même ici dans ce livre, alors que la fin tragique de la victime est révélée dès le début et que son bourreau est suspecté très rapidement. Le fait que, quelques années avant son assassinat, Sheila ait imploré sa sœur de faire réaliser une enquête si malheur lui arrivait, apporte une dimension encore plus terrible au récit. Car elle a vécu un enfer bien avant sa mort et était très lucide sur sa situation. Et alors que l’issue fatale est connue, le lecteur se surprend à espérer jusqu’au bout que cette pauvre femme échappe à son destin. Difficile de décrocher avant la fin !
J’avais déjà lu d’autres livres d’Ann Rule, et je retrouve bien là son souci de mettre aussi en avant la personnalité des intervenants. Ne décrire que des faits n’aurait eu que peu d’intérêt. En décortiquant tout ce qui s’est passé sur plusieurs années (enchainement des événements et état d’esprit des personnages), on comprend pourquoi Sheila était si intimement convaincue que tout finirait mal d’une façon ou d’une autre. Même si à aucun moment elle n’a baissé les bras, et qu’elle ait tout mis en œuvre pour y échapper.


Sophie HERAULT

samedi 20 août 2011

Un amour divin d'Alexandra Ripley


Alexandra Ripley, écrivain américain, a publié plusieurs livres - dont Charleston (1981) (Belfond, 1983), son premier roman historique, un best-seller,  La Demoiselle du Mississippi (Belfond, 1993) ou encore la Contadina, Pour tout l’or du sud et un amour divin. C’est ce dernier que j’ai lu, que dis-je ? Que j’ai dévoré ! J’étais ailleurs, transportée à Jérusalem et en Britanie en suivant les aventures de Joseph d’Arimathie. S’il s’agit d’un roman, l’auteur s’est parfaitement documenté et nous offre toute une palette des us et coutumes de l’époque.
Nous sommes à l’époque de Jésus et Joseph est un petit garçon fils de fermier à Arimathie. Il ne rêve que d’aventure, de bateau et de la mer. Lorsqu’il voit celle-ci pour la première fois, il comprend que sa vie est irrémédiablement changée. Peu à peu, il bâtira une fortune en faisant commerce de l’étain entre Albion (actuelle Cornouaille) et les pays méditerranéens. Mais il reviendra chaque année à Arimathie pour retrouver son amour de toujours, la douce Sarah.
Je ne raconte pas plus car c’est un véritable délice de découvrir ses aventures et ses incroyables rencontres. Ce livre m’a réjoui et une fois de plus je ne suis pas déçue par les écrits de Mme Ripley.


Alexandra BERNEDE

jeudi 18 août 2011

L'autre homme de ma vie d'Emily Giffin


Cent jours exactement après son mariage avec Andy, Ellen tombe sur Léo, son ex, qui lui a brisé le cœur huit ans auparavant. Cette rencontre imprévue remet tout en question pour Ellen qui se rend compte qu’elle n’a jamais vraiment réussi à oublié cet ex si indomptable.
Elle a d’un côté son mari, Andy, qu’elle aime, qui représente réellement l’homme parfait et avec qui elle mène une petite vie bien rangée à New York, et de l’autre ce fameux Léo avec qui elle a vécu à l’époque une véritable histoire passionnelle.
Ellen est confrontée à ses doutes, ses angoisses, sa culpabilité et toutes ses questions existentielles que l’on se pose lorsque l’on a un choix primordial à faire. Remettre en cause sa vie si tranquille ou tenter le tout pour le tout et suivre ce que l’on ressent ? Pas facile…
Mais c’est avec un humour tordant qu’Emily Giffin nous parle de ses décisions pas évidentes à prendre à chaque tournant de la vie.
Ce livre se dévore parce qu’il est tellement réel, nous avons tous eu à un moment donné de notre vie eu une décision importante à prendre. Nous avons tous été confronté à une situation semblable et à la fameuse question : dois-je choisir l’option « facilité » et continuer ma vie telle quelle l’est actuellement ou l’option « folie » et suivre ses émotions enfouies en bouleversant tout ?
Emily Giffin décrit à la perfection les sentiments et les émotions que l’on peut ressentir dans ce genre de situation et qui plus est avec humour. Elle arrive à mettre en phrase des sensations que nous avons nous-mêmes du mal à définir. Il est vrai que le lecteur peut s’identifier immédiatement à ce personnage d’Ellen et la suivre dans ses doutes et ses choix.
Ce roman est ponctué de nombreuses phrases sur lesquelles on s’arrête en se disant : « mais oui, c’est exactement ça ! ».
Donc oui je vous conseille de lire ce livre frais et pétillant qui fait sourire, mais qui l’air de rien laisse tout de même un petit goût amer lorsqu’on l’achève… Avons-nous nous aussi fait le bon choix ?


Emeline MICHAUT

mardi 16 août 2011

Le phare du bout du monde de Jules Verne


Cette histoire se passe en Patagonie, plus exactement sur l’île des Etats au cours de l’année 1859.
Afin de protéger la navigation, le gouvernement argentin décide la construction d’un phare,au fond d’une baie. Après un an de travaux et l’inauguration du bâtiment, le commandant du  Santa-Fé, navire de la flotte nationale argentine, laisse sur l’île trois gardiens pour veiller au bon fonctionnement du phare. Malheureusement, contrairement à ce que tout le monde pensait, l’île n’est pas déserte…
Les gardiens seront-ils en danger ? Et, en cas d’attaques surprises, sauront-ils se protéger et défendre leurs vies ?
Les chapitres de ce roman sont constitués d’évènements différents, qui sont ressentis par chacun des
protagonistes ou tout au moins par les principaux. Cela donne à l’ouvrage « un effet de marée » puis-
qu’à chaque nouveau chapitre, on revit un évènement passé (et déjà lu) mais ressenti par un autre personnage. Ce qui permet de suivre les différents points de vue et les raisons de la venue des uns et des autres sur ce bout de terre.
C’est un livre qui ravira tous les amateurs de technique maritime (à l’ancienne), des pages entières étant en effet consacrées à la description de manœuvres et de bateaux. Il nous donne également des informations sur l’histoire et la géographie de ces îles perdues, au large du Cap Horn, au 19e siècle. C’est, bien sûr, un ouvrage très bien écrit (c’est un Jules Verne …), quelques illustrations, de plus, le parsèment. Il peut intéresser aussi bien les garçons que les filles.


Thérèse VITRANT

dimanche 14 août 2011

La mort n'oublie personne de Didier Daeninckx


1963, Pas-de-Calais. Devant un collège passe une manifestation de gueules noires. Durant celle-ci Lucien Ricouart est pris à parti, moqué puis traité de "fils d'assassin" par ses camarades de classe. On retrouvera son corps noyé le lendemain. "Mon père n'est pas un assassin" seront les derniers mots de Lucien, écris sur le sol…
Vingt-cinq ans plus tard un journaliste, Marc, qui s’intéresse aux actes de résistance dans la région interviewe Jean Ricouart, le père de Lucien. Commence alors, le récit des souvenirs de "Jeannot", résistant, déporté et emprisonné pour « meurtre ».
J’ai trouvé l’histoire extrêmement prenante et toujours en mouvement. Une fois le personnage essentiel Jean Ricouart en scène il est difficile de décrocher. Au fil des enregistrements faits par Marc, sles va et vient entre 1945, 1988 et le milieu des années 60, sont époustouflant, surprenants et surtout d’une réalité impressionnante.
L’auteur a bâti une structure du roman originale qui rend la lecture intéressante. Un premier drame en 1947 vient mettre en place le terreau pour un autre drame dans la génération suivante en 1963 et enfin un autre drame a lieu 25 ans après.
Ce livre permet également à Daeninckx d’opposer les ouvriers, sympathisants du P.C. et donc assez naturellement résistants aux fortunés de Saint-Omer. J’ai aimé aussi les descriptions des paysages bucoliques du nord.
L’auteur dénonce ceux qui ont s’enrichir au travers du marché noir, les délateurs, les notables qui ont collaboré puis retourné leur veste sans être inquiétés et rend hommage aux héros de l’ombre qui ont payé très cher leur engagement idéologique.
En résumé c'est un livre bien écrit, de manière simple. On sourit, on aime, on pleure avec Jean Ricouart, on s'insurge contre tant d'injustice.
Pour finir ce livre regorge de petites anecdotes principalement sur la seconde guerre.



Edouard RODRIGUEZ

vendredi 12 août 2011

Et si c'était vrai... de Marc Lévy


L'oeuvre détonne, suggère de la curiosité par son intrigue si particulière. En effet, ce roman n'est pas tout à fait « réaliste » et met en scène des mondes curieux et parallèles, où les âmes se rencontrent et où les amours intenses se créent.Sincèrement, j'ai passé d'agréables soirées avec Lauren et Arthur. Il y a tout dans ce roman, tous les sentiments que l'on recherche dans l'évolution d'une relation entre hommes et femmes. De plus, sans dévoiler le mystère qui nous tient et qui s'intensifie à mesure que l'on tourne les pages.


Lauren, interne dans un grand hôpital, va prendre un repos bien mérité. Le premier jour de ses vacances, elle a un très grave accident qui la laisse dans le coma. Arthur, jeune architecte bien décidé à lancer sa carrière, vient de louer un joli petit appartement situé à San Francisco, au cœur de la ville.Ils se rencontrent dans le placard de son appartement où il vient récemment d'emménager. En effet, un beau jour Arthur, jeune architecte de San Francisco, sort de sa douche lorsqu'il entend du bruit dans son placard. En ouvrant la porte, il trouve devant lui une belle jeune femme, Lauren, qui s'étonne qu'il puisse la voir. Elle lui explique que personne ne l'a jamais pu étant donné son état : son corps est dans le coma depuis six mois et repose dans un hôpital, alors que son esprit matérialisé se balade en toute liberté dans la ville... Une relation particulière va naître entre eux...
En résumé, pour les rares lecteurs qui n'ont pas encore poussé la porte qui protège l'univers de monsieur Marc Lévy, lancez-vous ! Il n'y a rien à craindre si tant est que le plaisir ne vous effraie pas...
Marc Lévy reçoit le deuxième prix Internet du livre pour ce roman.
Et si c'était vrai... n'est pas un grand roman au sens classique du terme, mais il retient l'attention et pique la curiosité. Il invite en outre à aller au-delà des idées reçues et à apprécier chaque seconde de vie qui passe : « Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86 400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n'y a pas de report à nouveau, ce qui n'a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. »


Sabrina LE BOUCHER

mercredi 10 août 2011

Alice et le fantôme de Caroline Quine


Alice, jeune fille et détective, est appelée à l’aide par une de ses  anciennes institutrices. Son frère, veuf et père d’une adolescente, a disparu en mer à la suite d’un accident. Mais des doutes planent… Un nouveau défi à relever pour notre jeune détective et ses amies : Marion et Bess. D’autant plus que l’ado. Sandra comme Alice a « perdu » sa mère très jeune et que son père a donc une place prépondérante dans son cœur. Cette aventure se passe dans l’état du Maine (Alice étant américaine), au bord de l’océan Atlantique, près d’une base navale et d’une jolie crique.
Ce roman est bien écrit, court (221 pages) et contient quelques illustrations. Il est très agréable à lire. On joue et cherche avec les jeunes filles à résoudre le mystère. Heureusement pour la petite famille de l’institutrice et pour notre plaisir, l’énigme sera éclaircie. Explosions, incendies, phare en panne, journaliste arrogante et de parti pris, espionnage, secrets militaires, faux amis, grotte (ancien repaire de contrebandiers) au sommet d’une falaise, tout est là pour un suspens palpitant et  un nouvel exploit de notre héroïne. Alice a déjà vécu toutes sortes d’aventures et déjoué toutes sortes d’intrigues relatées pour notre plus grande joie dans des ouvrages différents et indépendants les uns des autres.


Thérèse VITRANT

lundi 8 août 2011

Qu'elle était verte ma vallée de Richard Llewellyn


La famille Morgan vit depuis toujours dans les montagnes du Pays de Galles et elle a la houille dans le sang. Gwilym, Beth Morgan et leurs enfants sont soudés par l'amour et la foi. Les mines donnent en abondance et le pain ne manque jamais. Mais survient un jour où le charbon se vend moins bien, où les salaires baissent et où l'immobile tranquillité de la vie vole en éclats. La Vallée noircit et le monceau de déblais n'en finit pas de s'étendre. Les grèves se succèdent, pendant des mois. Alors que la famine ravage la vallée, le père Morgan s'oppose à ses fils qui croient en l'Union et au communisme. Le merveilleux équilibre n'est plus. Les idéaux sont puissants et les révoltes sont légitimes, mais le feu de la contestation prend difficilement devant la faim qui creuse le ventre et qui fauche les enfants.
Huw Morgan, à la veille de quitter sa maison, se lance dans un récit mélancolique. Il a la nostalgie d'un passé prodigue où régnait le bonheur de l'abondance. Les années ont passé et la source a tari. Le récit de Huw est désabusé. La résignation est douloureuse, sans sérénité. La fatalité pèse désormais plus lourd qu'avant : l'heure n'est plus au bonheur. Ce que décrit Huw, c'est un Paradis perdu, un âge d'or révolu.
La communauté de la Vallée est profondément pieuse. Le protestantisme y est pur, voire originel, sous l'égide du bon Mr Gruffyd. La Vallée résonne souvent des cantiques que les hommes entonnent à toute occasion. La Vallée a une voix puissante. Les aléas ne la font pas taire : le chant de la terre galloise résonne pour longtemps entre les montagnes et envoie à l'Angleterre un éternel message d'insoumission.
Le roman tient le lecteur en haleine sans discontinuer. Le récit mêle les grandes affaires des travailleurs et les affaires privées de la famille. Qu'elle était verte ma vallée n'est pas un Germinal gallois. Richard Llewellyn met à l'honneur les sentiments, son texte n'est pas une étude sociale de la grève chez les mineurs. Les mines galloises sont cruelles et exigeantes, mais pas comme le Voreux de Zola. Richard Llewellyn offre une œuvre qui flirte avec la poésie : c'est une longue élégie, le chant du cygne d'une époque qui s'éteint.


Magali CONEJERO

samedi 6 août 2011

Les dames du Méditerranée-Express Tome I : La jeune mariée

Juliette BENZONI excelle dans l’écriture de « sagas » à la fois romantiques, historiques et d’aventures. La Jeunes Mariée est le premier tome d’une série de trois, intitulée « Les Dames du Méditerranée-Express ».
Nous sommes en 1902, la jeune Mélanie, quinze ans, en quête d’une vie un peu plus trépidante qu’est la sienne épie du haut d’un arbre les invités d’une réception organisée par sa voisine. Une branche cède, et Mélanie tombe au pied d’un beau marquis : sa vie bascule alors à tout jamais !
Et puis tout s’enchaîne très rapidement…entre une mère immature et frivole, un grand père qui disparaît, et un mariage précipité et suspect avec ce fameux marquis de Varennes, Mélanie se laisse transporter dans ce tourbillon, mais elle est heureuse.
Elle est heureuse ? Du moins c’est ce qu’elle pense, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que son époux a préféré passer « leur nuit de noces » dans les bras d’une danseuse espagnole, à bord même du Méditerranée-Express où ils étaient censés embarquer pour Cythère, à l’occasion de leur voyage de noces.
Mélanie aux prises avec le désarroi, décide de sauter du train en marche, mais est rattrapée in-extremis par Antoine Laurens (un mystérieux peintre) et Pierre Bault (le conducteur du sleeping) qui la prennent immédiatement sous leurs ailes. Dés lors, les événements s’enchainent encore plus vite et nous sommes pris dans le flot de l’action.
La suite de ce roman est mêlée d’intrigues, de détournements de complots, mais aussi d’espoir et d’amour.
En commençant ce livre, mes premières impressions étaient partagées. J’avais l’impression de me retrouver en face d’un roman « à l’eau de rose » avec tous les clichés possibles, que ce soit dans les dialogues ou dans l’intrigue de l’histoire (une femme trompée, un marquis inquiétant et volage, un peintre sauveur, etc.).

Mais au fur et à mesure de ma lecture, je me suis laissée emportée par l’histoire et ses nombreux rebondissements, et ma volonté de savoir comment Mélanie allait pouvoir s’en sortir a été la plus forte. Malgré une intrigue que l’on pourrait dire « déjà vue », l’histoire reste prenante et je conseille donc la lecture de ce livre pour un agréable moment de détente.

A savoir comme je l’ai mentionné au début de ce commentaire, que deux autres tomes suivent celui-ci et que l’on y retrouve également certains personnages du premier volume: il s’agit de La Fière Américaine et La Princesse Mandchoue.


Emeline MICHAUT

jeudi 4 août 2011

La charrette bleue de René Barjavel


L’auteur raconte son enfance dans la boulangerie des ses parents, dans un village de Provence, au temps de la Guerre de 14. La région est encore préservée et les enfants aiment passer un moment à regarder travailler, les artisans ou les paysans. Surtout le charron qui fabrique une belle charrette bleue. Mais peu à peu, le modernisme arrive.
Au gré de ses souvenirs, l’auteur passe d’une période à l’autre de sa vie ou de celle de ses proches, ou décrit la vie à cette époque. Il explique, entre autre, comment il a découvert les livres alors qu’il n’aimait pas l’école.
Il y a des passages tristes quand il décrit des objets oubliés, des métiers disparus, le temps qui passe ou les désastres de la guerre. D’autres sont amusants et gais.
Malgré le peu de dialogues, les phrases assez courtes donnent un rythme au texte l’empêchant d’être ennuyeux. Facile à lire, ce livre nous montre la vie rude, les joies simples et les peines de cette époque.
René Barjavel compare ce qui a changé entre autrefois et maintenant. Il emploie beaucoup de métaphores, il personnifie parfois aussi les choses ce qui rend le récit parfois poétique, parfois humoristique. Quelquefois un fait important, lui rappelle un tout petit détail.
Malgré certains passages relatant la dure réalité de la vie ou de la guerre, et qui affectent la sensibilité, j’ai quand même bien apprécié ce livre qui retrace avec nostalgie, la vie à cette époque.


Hélène SALVETAT

mardi 2 août 2011

L'insoumise de Jennifer Donnelly


Londres quartier de Whitechapel à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle Jack l’éventreur commence à sévir parmi la population.  Fiona, jeune ouvrière dans une usine de thé et Joe, vendeur de fruits et légumes sur les marchés, sont fiancés. Ils ont un rêve fou, celui d’ouvrir un jour leur propre épicerie. Pour cela ils travaillent dur, se privent de tout pour économiser le moindre penny. Aussi quand Joe se voit offrir une place mieux rémunérée dans un autre quartier, il n’hésite pas beaucoup malgré le fait qu’il ne pourra plus voir Fiona tous les jours. Qu’à cela ne tienne, elle est prête à tout accepter pourvu qu’ils puissent réaliser leur rêve. Le problème, c’est que le nouveau patron de Joe a une fille qui essaye par tous les moyens de le séduire. Il arrive un moment où celui-ci ne peut faire autrement que de l’épouser…Fiona est désespérée par cette trahison d’autant que les évènements terribles s’enchaînent pour elle et les siens, l’obligeant à fuir. Elle décide alors d’embarquer pour New-York où elle espère que son oncle pourra l’aider…
Dés les premières lignes on sait que ce roman va nous passionner. Tout y est : une écriture fluide, beaucoup de rythme dans la narration, des péripéties, des retournements de situation, et évidemment une happy end que l’on devine très rapidement. L’important est donc de savoir comment et quand ce moment va arriver, et on a qu’une envie, le découvrir ! Mais il y a aussi  beaucoup d’émotion dans ce roman. L’auteur nous touche quand elle nous parle des joies, des peines, des amours ou des amitiés de ses personnages qu’elle a su nous rendre attachants. Elle utilise des sentiments qui nous parlent, nous donne parfois des leçons d’humilité et de courage, mais surtout elle nous transporte loin de notre quotidien. Les ambiances sont admirablement bien restituées. Que ce soit le brouillard de Londres ou l’animation des rues de New-York, on a vraiment l’impression d’être retourné deux siècles en arrière et d’y être. Et surtout l’histoire nous imprègne tant qu’on a du mal à s’en détacher au point de n’avoir qu’une hâte, replonger dedans à la première occasion.
Bien sur, on ne peut considérer ce roman comme de la grande littérature, mais rien que pour le plaisir de lecture, cela en vaut la peine.


Nicole VOUGNY

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