dimanche 18 juillet 2010

Du crépuscule à l'aube de William Irish

Six nouvelles constituent ce recueil. Presque toutes ont été écrites dans les années trente et nous parlent d’une Amérique qui n’a rien de flamboyant, mais qui au contraire se bat avec la crise économique. Elles parlent de détective, de policier, de chômeur, de petites frappes…Elles se déroulent dans des voitures, dans le métro, dans un dancing, un snack ou au cinéma et toujours à New York. Autant de tableaux dessinés par l’auteur de quelques traits vifs et précis.
Ce sont des drames presque ordinaires qui nous sont contés. Le monde de William Irish est plein de violence et de misère, de folie et de fatigue. Le hasard le domine qui donne des leçons ironiques. Il n’y a pas d’innocence ; l’honnête homme est un meurtrier qui s’ignore. Son orgueil est incommensurable, mais la vie se charge de lui rappeler sa bassesse originelle. Le désastre est toujours présent, oppressant.. La peur et le désarroi imprègnent les pages. Il n’est pas question de rédemption, de rachat, autant de notions que William Irih balaye d’un revers de main. Ses héros deviennent des meurtriers, et s’ils restent innocents c’est pour finir victimes et assassinés. En contre point apparaît parfois la figure plus classique du héros, un homme plus ou moins âgé et viril, mais totalement harassé, ravagé, laminé. La vie ne fait aucun cadeau et ils sont là pour en témoigner.
C’est grâce à une maîtrise parfaite que l’auteur nous embarque dans ses histoires. Le récit est haletant, les actions se succèdent à un rythme enlevé sans se perdre dans des descriptions sans but. Le vocabulaire précis fait à chaque fois mouche pour nous rendre prégnantes la peur et la misère. William Irish qui par ailleurs a inspiré de grand nombre de scénarios est un des plus fameux auteurs de roman noir qui sans aucun doute mérite sa réputation.

Jacky GLOAGUEN

vendredi 16 juillet 2010

Le caniche noir de la diva de Helmut Krausser

Stanislas Nagy, 30 ans, vient consulter la psychiatre Cora Dulz car il a des hallucinations de Maria Callas, qui lui apparait en chantant. Cora est immédiatement intriguée par ce bel homme étrange, sombre et mystérieux. Peu de temps après, Nagy lui avoue qu'il a personnellement connu la Callas, dissimulé sous l'apparence de son caniche noir ! Car il n'est pas humain : il est le Diable.  Aimant passionnément la Callas, et la détestant pour cela, il l'a accompagnée tout au long de sa vie, la maltraitant, la punissant, finissant par la détruire. Pour Cora, s'il ne fait aucun doute qu'il est en plein délire, elle n'en est pas moins fascinée par Nagy. Au point que, lorsqu'il cesse de venir à son cabinet, elle décide de partir à sa recherche - sans savoir jusqu'où la conduira son attirance pour son étrange patient...

Ce court roman, écrit dans une langue simple mais élégante, a quelque chose d'intrigant. De par son sujet, d'abord, dont l'apparente extravagance cache une réflexion plus profonde, mais aussi de par son style. En effet, le propos reste toujours ténu, et l'intrigue progresse autant par les échanges entre la psychiatre et son patient que par les non-dits, et par les réflexions et les actions qu'ils provoquent. Alternant dialogues, introspections et récit proprement dit, c'est un livre dense, mais où tout est suggéré, avec une finesse et une maîtrise saisissantes, entre les lignes. Que Nagy soit le Diable ou un malade délirant importe peu : sa nature démoniaque ou sa folie se double de toute façon d'une maîtrise et d'un art de la manipulation contre lesquels Cora, piégée dans une vie professionnelle et conjugale peu satisfaisante, ne s'avèrera pas de taille.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, et particulièrement son atmosphère, l'angoisse allant crescendo, avec une économie de mots bluffante - qui m'a, pourtant, parfois un peu frustrée ! Derrière une histoire apparemment excentrique, j'y ai vu des interrogations plus profondes, et par les thèmes abordés, ce roman m'a fait penser à Dostoïevski. J'ai été séduite pour la façon dont des questions lourdes, quasiment métaphysiques sont traitées, tranchant avec la concentration du récit. Un livre atypique, où je me suis laissée entraîner vers une issue que je devinais fatale, sans savoir quelle forme elle prendrait. Une belle découverte !

Fanny LOMBARD

mercredi 14 juillet 2010

La place de Annie Ernaux

A la mort de son père, Annie se souvient de cette vie qui vient de partir à tout jamais. Elle commence quelques mois avant le vingtième siècle au pays de Caux,en milieu rural où on louait ses bras pour vivre. Puis arrive la guerre de 14, qu’il ne fera pas car trop jeune mais la France s’industrialise et il devient ouvrier.
Après son mariage, le couple décide de faire du commerce  et achète un café-épicerie qui ne suffit pas à faire vivre la petite famille. La vie va chemin faisant et les événements s’enchainent : le front populaire, un décès et encore une guerre qu’il ne fera toujours pas car trop vieux. Durant la guerre naît notre narratrice. L’après guerre voit apparaître un  monde nouveau où les anciens ont du mal comprendre la jeunesse.
J’ai apprécié ce livre qui nous montre la vie d’un français pauvre, issu du milieu paysan cherchant à évoluer vers un meilleur vivre mais au prix d’un travail acharné.
L’auteur nous livre la vie de son père d’une manière simple, tendre et authentique avec beaucoup de pudeur.
Ce qui m’a beaucoup plu dans ce livre ce sont les différentes évolutions des personnages centraux : le père dans sa petite ascension sociale, la fille qui grandit et bien entendu la relation père-fille. La tendresse des jeunes années, la transformation d’adolescente en femme et le départ avec son mari.
Dans ce court roman on voit également l’histoire de la France. Le passage concernant la seconde guerre mondiale est intéressant car il montre à le chaos de cet époque.
Agréable également le style d’écriture qui d’ailleurs est très en adéquation avec une histoire pleine de simplicité  et d’humanisme, le tout étant parcouru par de beaux sentiments et très émouvant comme les personnages.

Edouard RODRIGUEZ

lundi 12 juillet 2010

Magic mic mac de Dominique Zay

Frédéric est très angoissé. Depuis quelques jours, il a repéré que trois hommes louches rôdent à proximité de sa maison. Il n’ose en parler ni à son père (en pleines répétitions de son nouveau tour de magie), ni à sa mère (sur le point d’accoucher). Et lorsqu’il s’en inquiète auprès de son amie Céline, celle-ci prend la chose à la légère. Cependant, ses soupçons se confirment quand il apprend que les individus ont contacté son père pour l’associer à une action malhonnête. En effet, les talents de magicien de celui-ci leurs seraient fort utiles. Bien évidemment, il a refusé. Mais les malfrats ne souhaitent pas en rester là, même si Fréderic et son papa doivent en subir les conséquences…
Le récit met en scène un pré-adolescent. Comme il est rédigé à la première personne du singulier, le lecteur ciblé (à partir de 10 ans) peut s’identifier très facilement à lui. L’histoire est de style « policier ». Elle  intègre complètement la passion du héros et de son père pour la magie,  un thème apprécié  des enfants. Les chapitres sont en majorité assez courts, et aérés par des sauts de lignes pour les plus longs. Quelques images pleine page en noir et blanc de Michel Riu, reconnu pour son travail d’illustrateur, d’aquarelliste et d’auteur de BD, accompagnent  le récit. L’auteur Dominique Zay a fait le choix d’un vocabulaire riche mais qui ne présente pas de difficultés de compréhension, donc bien adapté à l’âge des lecteurs.
 J’ai trouvé cette histoire assez sympathique et sans prétention. Elle a juste la bonne dose de mystère, de suspense et d’action pour tenir en haleine. Le héros est très débrouillard, ce qui ne l’empêche pas de ressentir les émotions  de son âge : les petits lecteurs apprécieront forcément ce personnage. Le fait que son papa soit un artiste magicien, et  que lui-même aime faire des tours en fera rêver certainement plus d’un !

Sophie HERAULT

samedi 10 juillet 2010

Fabien de Marcel Pagnol

Le parc d’attraction Luna Park dans les années après guerre. Ses attractions vivantes qui font son succès : la femme à barbe, l’homme lion, le géant, les nains, l’homme oiseau…Un photographe de foires et marchés, Fabien, très beau, très fat et très macho. Sa femme, Milly, dynamique, naïve, jolie mais assez enrobée, « sa belle grosse caille » comme il l’appelle…La petite sœur belle et menue qui s’installe chez eux quelques temps…
Il n’est pas très sorcier de deviner ce qu’il va se passer ensuite mais l’important est dans la manière dont les choses sont dites et présentées. Ce livre étant une pièce de théâtre, la lecture en est facile et très visuelle. Les dialogues sont savoureux, la naïveté de Milly et la façon dont son mari Fabien l’exploite étant le thème principal. Et pourtant malgré ce qu’on pourrait penser, le sujet ne prête pas vraiment à rire. Bien sûr on trouve ridicule et excessif cet amour et cette confiance à outrance envers son photographe de mari, volage à l’excès qui lui fait croire n’importe quoi. Bien sur, cette cécité devant ses tromperies et son mépris est poussé à l’extrême. Mais cela m’a plutôt inspiré un sentiment de peine et même de pitié pour cet amour, ce dévouement, cette bêtise…. L’outrecuidance de Fabien, sa façon d’exploiter sa femme, ses mensonges permanents, son comportement et ses pensées envers les femmes en général sont loin d’en faire un personnage sympathique…Finalement si on y regarde bien, on ne veut s’identifier à aucun personnage et on se sent presque voyeur et coupable, ce qui quelque part est un peu dérangeant mais aussi enrichissant sur les relations humaines. C’est un genre très différent de ce que j’ai pu lire de Marcel Pagnol jusqu’à présent. Genre différent mais néanmoins intéressant et  prenant, puisque on a hâte de savoir comment tout cela va finir. La poésie, les émotions que l’auteur fait passer à travers les mots sont bien présentes et contribuent à nous faire passer un agréable et passionnant moment de lecture.

Nicole VOUGNY

jeudi 8 juillet 2010

Bonjour tristesse de Françoise Sagan

Cécile, à un âge inconnu, raconte l'été de ses 17 ans. Elle passait l'été dans une villa au bord de la Méditerrannée, avec son père Raymond, séducteur impénitent, et une de ses maîtresses, Elsa. Après quelques jours de parfaite détente et de nonchalance, à se soûler de soleil, de chaleur et de mer, Cécile avait compris que les vacances allaient prendre un autre visage. Anne Larsen, une ancienne amie de sa mère, femme de goût et de tête, était venue partager leur retraite ensoleillée. Entre Raymond et Anne, l'attirance était telle que, très vite, il fût question de mariage. Pour Cécile, il était inconcevable que son père lui échappe, et il lui était inconcevable de plier devant cette femme si belle, si attirante, si dangereuse.
Le titre de ce roman est le deuxième vers d'un poème de Paul Éluard, À peine défigurée. La narratrice ouvre et ferme son récit au son de la tristesse. "Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse." (p. 7) "Je répète ce nom très bas et très longtemps dans le noir. Quelque chose monte en moi que j'accueille par son nom, les yeux fermés: Bonjour Tristesse." (p. 180)
J’ai beaucoup aimé le rythme des mots. J’y ai trouvé une grande langueur parfois secouée d’une violence inattendue. Tout se déroule au rythme de l’été et de sa chaleur écrasante, mais les personnages comme les mots se révoltent parfois contre cette immobilité forcée, et on est face à une écriture qui se débat.
Les descriptions des paysages de la Côte d’Azur ressemblent à des aquarelles. L’auteure donne l’essentiel, on reconnaît les formes, on devine les éléments, mais aucun détail ne vient perturber l’attention qu’il faut porter au drame qui se noue. On a l’impression que le décor s’efface, s’épure, comme sur une scène de théâtre où il s’agit davantage de suggérer que de montrer.
Très court roman qui se lit vite et qui marque. La narration est fluide, l'écriture de Sagan est séduisante. Je la découvre avec ce texte et il était plus que temps! Maintenant que le premier pas est fait, les autres n'en seront que plus agréables.

Magali CONEJERO

mardi 6 juillet 2010

Piège pour cendrillon de Sébastien Japrisot

Elles s’appellent Mi, Do et La, ce sont trois amies inséparables qui ont une marraine nommée Midola. La meurt soudainement. Mi et Do grandissent, deviennent Michèle et Dominique et se perdent de vue, puis se retrouvent, peu avant le décès de marraine Midola qui laisse une grande fortune à ses héritiers. Suite à un tragique incendie dans lequel Dominique a péri, Michèle se réveille dans une chambre d’hôpital, gravement brûlée au visage et aux mains. Elle est devenue amnésique. Peu à peu, avec l’aide de proches, elle va essayer de reconstituer le fil de son existence jusqu’à l’incendie. Qui est-elle vraiment ?
J’ai beaucoup aimé ce livre tortueux et énigmatique. C’est le deuxième livre de Japrisot que je lis après : « La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil ». On retrouve dans ces deux livres un questionnement sur la folie du narrateur.
Le début se présente comme une petite fable, à l’image d’un conte de fées, mais avec une dimension tragique puisque plusieurs décès sont rapportés. Ce premier chapitre intitulé « J’aurai assassiné » est capital. Je l’ai d’ailleurs relu après avoir tourné la dernière page du livre : il fournit des clefs de compréhension de l’histoire. Il ne faut pas se laisser rebuter par son côté mystérieux, la suite permet de lui donner sens.
Les différents chapitres ont des titres très courts et leur construction est très originale : on retrouve le verbe « assassiner » conjugué à la première personne du singulier à différents temps, depuis : « J’aurai assassiné » jusqu’à « J’avais assassiné ». Ces titres nous permettent de comprendre que Japrisot a écrit un policier, bâti autour d’un meurtre.
L’amnésie de la narratrice rend l’histoire encore plus captivante et mystérieuse : elle apprend des éléments de son histoire en écoutant ses proches lui en raconter des bribes. Ainsi, elle peut reconstituer sa vie par morceaux qui ne se suivent pas forcément et offrir ce puzzle complexe au lecteur.
Jusqu’à la fin, le lecteur se pose de multiples questions sur la narratrice. La construction du roman alterne des récits présents écrits à la première personne du singulier, sous forme d’un témoignage offert par la jeune femme amnésique, et des récits passés rapportés par des connaissances de la narratrice. On navigue entre l’amnésie actuelle et le souvenir, ce qui rend la lecture déconcertante, mais en même temps instructive et captivante. On progresse peu à peu vers le dénouement.
Un livre mystérieux, d’une construction déroutante mais passionnant de bout en bout. Une écriture précise et enchanteresse, avec beaucoup de dialogues, mettant en relief la psychologie des personnages.

Christelle GATE

dimanche 4 juillet 2010

Couples de John Updike

Piet est un entrepreneur de trente quatre ans. Il est marié, sa femme est merveilleuse et tout le monde le reconnaît. Pourtant il ne peut s’en satisfaire, il la trompe. Par peur, par ennui ou par besoin de reconnaissance : l’auteur laisse longtemps en suspend les motivations du héros. C’est un orphelin qui se sent perdu ; pendant les soirées organisées par le groupe d’amis auquel il appartient, il se trouve étranger et mal aimé. Il n’a pas de fils, sa femme le rabroue et ils croient que ses employés le méprisent. A la fin du récit il avouera que c’est son épouse qu’il aime à travers ses conquêtes.
Personne n’est dupe de ses secrets. Il n’est pas le seul à en avoir. C’est devenu au sein du groupe une habitude, ils répandent des rumeurs, ils cancanent, car pour la bourgeoisie l’adultère est la seule aventure possible. En parler est déjà y participer.
L’histoire est finalement terrible, c’est un monstrueux naufrage qui se fait sans bruit et sans cri. Les murs étouffent les drames qu’ils cachent.
Grâce à l’omniprésence des dialogues, John Updike projette rapidement le lecteur au cœur de cette vie, au milieu de cette communauté bourgeoise de l’Amérique des années JFK. Il décortique de l’intérieur la société et ses conventions. C’est une critique minutieuse de la middle class américaine à l’époque où la sexualité s’affranchit. Chacun joue un rôle, chacun se raconte et s’invente, tous mentent. Jusqu’où ?
Ce livre pourrait être partagé en deux parties. Une première où sont recueillies les innombrables discussions des protagonistes et une deuxième où les dialogues se font rares, pour marquer la solitude dans laquelle est finalement tombé le héros.
Couples est un roman vivant qui mérite les louanges qu’il a su faire naître à sa parution. Les années passées n’ont pas altéré le plaisir de sa lecture.

Jacky GLOAGUEN

vendredi 2 juillet 2010

Le secret de la ferme grise de Mary-Elizabeth Braddon

Au cimetière d’Olney-sur-Trent, Dudley Carleon paraît désespéré devant la tombe de son frère aîné. Bien qu’il hérite par son décès soudain du domaine de la Ferme-Grise, rien ne semble pouvoir le consoler de la disparition de Martin. Conformément à la tradition familiale, Le jeune homme conserve tout le personnel, dont Ralph l’intendant et la sœur de celui-ci. Par contre, il n’envisage pas d’épouser Agnès Marlow la fiancée de son défunt frère, comme le lui suggère son avoué. Rapidement, l’attitude de chacun se révèle bien étrange : Dudley garde (depuis trop longtemps ?) une expression taciturne et tourmentée, Ralph est vraiment très (trop ?) présent, Agnès voue une aversion (irraisonnée?) à Dudley. Jenny, la toute nouvelle épouse de ce dernier, ressent une oppressante et irrépressible angoisse monter en elle. Quel terrible secret cache la Ferme-Grise ?...
A la fin du 19è siècle (et encore maintenant !), L’Anglaise Mary Elisabeth Bradon connaît un très grand succès dans le monde du roman policier. « Le secret de la Ferme-Grise » est une nouvelle (moins d’une centaine de pages), excellente initiation à son style. Le récit est facile d’accès par son vocabulaire et ses tournures de phrases simples, et ses chapitres courts. En premier lieu cela ressemble à une histoire relativement banale, mais rapidement l’auteur décrit des faits qui piquent la curiosité et sèment le trouble. Il se passe sans aucun doute possible quelque chose d’anormal, mais ce n’est que progressivement que le lecteur découvre les divers éléments lui permettant de progresser dans l’intrigue. Il ne faut pas s’attendre à lire la description de scènes horribles avec forces détails macabres. Par contre, on se laisse facilement  gagner par l’étrange malaise ressenti par les différents protagonistes. Le dénouement final n’est pas vraiment une surprise, c’est plutôt le décryptage des relations entre les différents personnages qui fait tout le sel du récit.
 J’ai trouvé fort agréable de lire cette nouvelle. En effet, l’auteur a choisi de garder une certaine sobriété dans sa façon d’écrire en évitant la surenchère d’effets destinés à horrifier le lecteur. Le fait de distiller petit à petit les informations, sans forcer plus que nécessaire dans la description de certaines scènes, suffit à créer une certaine tension et le suspens.  

Sophie HERAULT

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