Noël 2054. Kivrin, étudiante en histoire, est très excitée : Le Moyen-âge vient de voir sa classification sur l’échelle des risques revue à la baisse ; elle va être la première voyageuse temporelle à destination de cette période qui la passionne tant ! A 19 ans, elle part pour deux semaines en 1320, histoire de devancer largement l’épidémie de peste noire qui va ravager l’Europe trente ans plus tard. Son vieux mentor, le Pr Dunworthy, se fait autant de souci qu’une mère poule, mais que pourrait-il arriver ? Tout a été prévu. Ou presque tout…
Ce roman nous fait suivre deux histoires en alternance. D’abord, celle de Kivrin, transférée au XIVe siècle, et dont le principal souci est de retrouver absolument le lieu de son arrivée, sous peine de ne pas pouvoir repartir. Ce qui n’est pas si facile, vu qu’elle ne peut parler en tête à tète avec le jeune homme qui l’a trouvée sans blesser toutes les convenances. D’autant que, malgré les précautions prises, elle s’attire vite les suspicions : sa robe est tissée trop régulièrement, elle sait lire… Cette partie du livre est l’occasion pour le lecteur de découvrir les us et coutumes de cette époque, au travers d’un grand nombre de petits faits et anecdotes harmonieusement disséminés au fil de la narration.
La deuxième histoire suit le Pr Dunworthy, resté au XXIe siècle, qui met tout en œuvre pour parvenir à récupérer Kivrin malgré les nombreux obstacles impromptus mis en scène avec beaucoup d’humour, qui vont de l’absence du recteur de l’Université injoignable pendant ses vacances à la pénurie de papier toilette que son assistant ne parvient pas à gérer tout seul…
Malgré certains passages un peu didactiques sur le Moyen-âge, l’ensemble a beaucoup de rythme. Le style est très fluide, et le roman se lit en un clin d’œil malgré son épaisseur.
Le principal point fort, ce sont les nombreux personnages : un prêtre moyenâgeux au grand cœur et au visage de brigand, une enfant vive et intenable qui ne peut que faire fondre le lecteur, une belle-mère acariâtre… un professeur ambitieux et borné, un étudiant grand séducteur qui se cache de sa mère trop attentionnée, une compagnie de carillonneuses encombrantes venues donner un concert... La plupart de ces personnages sont très stéréotypés, mais ils n’en restent pas moins très attachants et amusants.
Au final, il s’agit donc d’une lecture qui, sans révolutionner le genre, est agréable et distrayante.
Marie-Soleil WIENIN
mercredi 4 février 2009
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