dimanche 6 novembre 2011

Un début à Paris de Philippe Labro


Ce livre continue la saga auto- biographique de Philippe Labro. Cette fois –ci nous sommes dans le milieu de la presse et dans le Paris des années cinquante.
Philippe a vingt ans et une foi incroyable dans le métier qu’il veut faire. Il a la chance avec lui, son premier interview sera celui de Blaise Cendrars qui lui donnera un conseil précieux pour réussir dans le métier de reporter « restez près de la vie ».
En appliquant cette consigne, Philippe va percer, faire des rencontres, qui le pousseront vers la réussite mais sans oublier son épée de Damocles. Il faudra aller faire son service militaire en pleine guerre d’Algérie.
J’ai déjà lu de nombreux livres auto- biographique de Philippe Labro -tel que l’étudiant étranger, un été dans l’ouest, le petit garçon, quinze ans- celui-ci n’est pas le plus abouti pour moi mais il est un échelon indispensable à cette saga.
Intéressant car on pénètre un milieu quand même très fermé, et l’auteur dépeint très bien les scènes de planques, les rejets des gens du métier envers un petit
nouveau, les angoisses au moment de la rédaction d’un article. De plus nous entrons de plein pied dans l’élite parisienne de l’époque.
Deux personnages sortent du lot, deux personnages qui lui ont appris le métier et donné une façon de faire et d’être que sont Vence et son Austin Martin à over-drive et le grand petit homme, patron de France-soir.
Vence est le total contraire de Philippe mais l’un ne peut aller sans l’autre et leur complicité fait plaisir à voir.
Le grand petit homme donne sa vraie chance à Philippe et a un cœur en or.
Il y a également deux figures féminines essentielles : la baronne Béatrice de Sorgues, étrange femme de la haute société et sa nièce Lumière qui a un don de
voyante.
Par contre j’ai apprécié les descriptions de ce Paris de la fin des années cinquante. Cette atmosphère dans laquelle on ressent que les choses vont ou plutôt sont en train de changer. Le cinéma et sa nouvelle vague, l’indépendance des pays d’Afrique….
J’oubliais le Paris festif et nocturne que nous fait découvrir Vence et les portraits de Philippe qui sont forts bien mis en page et toujours pleins d’humour et de réalisme.


Edouard RODRIGUEZ

Aucun commentaire:

Publicité