dimanche 4 décembre 2011

Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Harley Lewis


Ce récit est narré par un des enfants d’une horde de pithécanthropes dans une période se situant à la fin du miocène. La tribu comprend, outre les cinq tantes et la mère du narrateur, quelques bébés, 4 sœurs et 4 frères, le chef de famille Edouard, un père moderne et visionnaire. Enfin, l’oncle Vania, dernier survivant des frères d’Edouard qui ont subi la tyrannie de la marâtre nature, s’est désolidarisé de sa famille et vit encore dans les arbres. Leur principale dispute ? Le feu, qu’Edouard, las d’exposer les siens à la terreur des animaux sauvages sur des corniches ensanglantées, a arraché au volcan. Pourtant les arguments contre la fureur de Vania sont irréfutables : la lumière à la tombée de la nuit, la fumée chasse les insectes, la chaleur réchauffe, les animaux effrayés ne leur disputent plus les meilleures cavernes, les pointes des lances sont plus résistantes durcies au feu et enfin la viande cuite ne nécessite plus un long et fastidieux masticage. Edouard va plus loin dans cette avancée extraordinaire en donnant à ses enfants une instruction avant-gardiste et réfléchit sans cesse à l’évolution des espèces et à leur devenir.
L’oncle Vania va-t-il donner raison à ses prédictions catastrophiques ? Edouard, d’une intelligence supérieure, se bat pour apporter le plus de confort possible à sa tribu. Mais quel est l’événement qui donnera toute sa signification au titre du livre ?
Vous le saurez en lisant ce roman drôle et captivant qui nous donne envie de faire davantage connaissance avec la grande préhistoire et les premiers pas de l’espèce humaine. Le langage soutenu et décalé de cette famille fait bien rire. C’est un livre à lire d'une traite.


Stéphanie BERGES

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