Cette histoire très courte est subtilement mise en scène sous la forme d’un polar maritime rythmé en trois parties. L’auteur plante d’abord le décor en nous racontant le récit initiatique de sa découverte des baleiniers, qu’il entreprit à l’âge de quinze ans à la suite de sa lecture de « Moby Dick ». Dans une deuxième partie, qui se déroule à Hambourg, on entre en possession de plusieurs indices à propos de ce mystérieux naufrage d’un cargo japonais au sud du Chili. Et enfin la troisième partie est celle des révélations; où l’on suit le narrateur dans sa quête de la vérité et même plus en vérité sur les lieux même du drame.
Avant de lire ce livre, il faut savoir que l’auteur, Luis Sepulveda, est lui-même journaliste et romancier chilien exilé en Allemagne. Cela étant dit, on peut se poser la question que je me suis posée tout au long de ma lecture de savoir si les récits sont tous imaginaires ou réels. Moi j’ai pris mon parti de croire que tout cela est … bien réel.
Si les contes, et plus particulièrement ceux où il est question de baleines, de pirates, de bateaux fantômes car il y en a vous plaisent, je vous invite à plonger dans cette aventure. On est en effet à tout moment entraîné dans une nouvelle histoire, mettant en scène des baleiniers, des Indiens, des marins … et j’en passe.
Pour moi cependant, l’important de ce livre réside ailleurs. Si ce livre invite au voyage, au rêve, il invite aussi à l’action. Dans sa manière de nous faire palpiter aux côtés d’écologistes luttant contre des barbares des mers, ou de nous apporter, par petites touches, une vision des conséquences de l’invasion espagnole sur les Indiens, ce livre a un réel rôle politique et pédagogique. A travers ces récits il nous fait prendre conscience, plus sûrement qu’à travers des démonstrations savantes et scientifiques, de l’importance de lutter pour la vie en général, et plus particulièrement celle des baleines et de l’environnement qui leur est attaché.
Et ce qui est peut être le plus fort du livre est de découvrir des baleines… plus humaines que certains hommes…
Alice JOLIVET
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