Marcus Aper, le célèbre avocat gaulois, doit être nommé à la fonction de juge à Gergovie. C’est alors que pénètre dans son bureau Floris, le patron d’une grande "usine" de terre cuite de Millau.
Hautain et très vite antipathique, ce dernier apprend à Marcus qu’il est accusé du meurtre de la fille de son ancien potier qui a créé une entreprise concurrente. Entre un client qui n’en fait qu’à sa tête et peu aimé de ses employés et des habitants peu disposés à l’aider et sûrs de détenir le véritable coupable, Marcus doit trouver coûte que coûte la vérité surtout qu’en face de lui, s’oppose en tant que procureur Julius Secundus aidé de son ancien disciple Publius Tacitus. Aidé de son fidèle serviteur Nestor, Marcus devra se rendre jusqu’en Tunisie au gré d’aventures très mouvementées.
Dans la lignée du juge Ti ou du moine Cadfaël, Marcus Aper nous entraîne dans la Gaule romanisée : Marcus Aper est avant tout un avocat mais il n’hésite pas à aller sur le terrain, se travestissant et risquant sa vie pour découvrir la vérité.
Dans cette affaire Anne de Leseleuc nous fait découvrir de nombreux aspects intéressants de la vie gallo-romaine : l’industrie de la poterie et ses débouchés commerciaux, le fonctionnement de la justice et même les trafics d’esclaves un peu louches.
Toutefois ce roman suit trop, à mon goût, les règles du roman policier : un duo enquêteur-assistant qui se complète, un homme que tout accuse, des jeunes filles qui disparaissent, un méchant qui se révèle méchant… .Il manque d’originalité et d’invention ; l’intrigue est un peu légère et les personnages manquent de profondeur.
J’ai apprécié la lecture de ce roman mais je préfère les romans d’Ellis Peters ou d’Elena Arseneva qui sont plus complexes au niveau de l’intrigue et des personnages.
Delphine LE PERF
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