Nous sommes en 1780, en pleine guerre d’indépendance américaine. Joachim Valencey d’Adana, jeune noble français lutte aux cotés des américains contre les anglais sur sa frégate « la Terpsichore » en semant la terreur parmi les vaisseaux ennemis. Pendant une de ses missions, son père est assassiné par un homme qui se cache derrière une tête de sanglier. L’enquête diligentée par le ministre de la police fait très vite apparaître que cet acte odieux ainsi que d’autres qui suivent sont commis dans le but d’atteindre notre jeune héros. En outre, ce mystérieux ennemi semble être un grand seigneur qui paraît bien le connaître. Aussi Joachim espère de tout son coeur que son amour platonique pour Victoire, son amie d’enfance restera ignoré de cet homme sanglier. Malheureusement tout semble se liguer contre lui, son courage, son audace, sa désinvolture n’étant pas au goût de tout le monde…
Avec ce roman Frédéric H. Fajardie renoue avec la tradition des grands romans d’aventures historiques. Et l’on peut dire sans doute, que ce livre est très réussi dans la mesure où nous sommes tenus en haleine du début à la fin. Il y a du suspense, des batailles navales, de l’amour, des trahisons, des espions, bref tout ce qu’il faut pour faire un grand roman d’aventures tels que les faisaient Alexandre Dumas. D’autant plus que le style de narration est mis au goût du jour, à savoir sans temps mort avec des tableaux successifs rapides, comme au cinéma.
Ce que j’ai beaucoup aimé à la lecture de ce livre, outre l’histoire passionnante et bien menée, c’est le fait que le coté invincible et trop parfait du héros (beau, élégant, courageux, chevaleresque…) soit tempéré par une grande fragilité. En effet, notre beau jeune homme est en réalité quelqu’un de meurtri, qui en se montrant indifférent à ce qui lui arrive, joue un rôle : il cache derrière sa folle témérité, non seulement une grande modestie mais aussi un remords qui le ronge. L’auteur nous le fait d’ailleurs admirablement ressentir, ce qui rend ce personnage émouvant et attachant. On se surprend à compatir et à avoir envie de l’aider à sortir de cette détresse que l’on sent chez lui. Et puis on est aussi séduit par son coté désinvolte par rapport au pouvoir royal, son désintéressement envers les choses matérielles et ce souffle de liberté qu’il porte en lui…
Bref, à la fin du livre, on a qu’une envie, connaître la suite que l’on pourra lire dans « la lanterne des morts ».
Nicole VOUGNY
jeudi 19 avril 2007
La tour des demoiselles de Frédéric H. Farjadie
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