vendredi 21 novembre 2008

Le secret de la vierge à l’enfant de Iain Pears

Après le départ à la retraite de son mentor et ami le général Botando, Flavia di Stefano se retrouve directrice par intérim du service de protection du patrimoine artistique à Rome. Lors de sa première mission, elle se retrouve confronté au vol d’un tableau de Lorrain dont le gouvernement italien avait expressément garanti la sécurité. Le premier ministre en personne lui intime le secret le plus absolu. A priori ce n’est pas évident, mais comme le tableau est échangé rapidement contre une rançon, tout est bien qui finit bien…Sauf que cela paraît trop simple à Flavia et qu’elle veut savoir la vérité… Involontairement son mari, Jonathan Argyll professeur d’art baroque et ancien marchand d’art, va l’aider en cherchant à percer le secret d’un petit tableau représentant une vierge à l’enfant… Autant le dire tout de suite, j’aime beaucoup la façon d’écrire de Ian Pears et notamment dans les livres où il met en scène les personnages ci-dessus. Celui-ci est le septième de la série et on constate une fois encore que la personnalité des protagonistes évolue en fonction du temps qui passe, des aléas de la vie, des choix de carrières. Je ne suis pas certaine d’ailleurs qu’il y aura d’autres volumes ou alors ce sera certainement quelque chose de différent…on a comme l’impression de la fin d’une époque et d’une certaine insouciance. L’avenir nous le dira… Toujours est-il que cette histoire est particulièrement captivante, l’intrigue paraissant au premier abord simple mais se révélant assez complexe. Disons que comme il y a deux enquêtes en même temps, on devine tout de suite qu’elles sont liées mais comment ? Sans trop en raconter, on précisera qu’il y en a une un peu plus sérieuse que l’autre. A travers elles et à l’aide d’une écriture fluide et rythmée, l’auteur aborde le sujet sensible des intrigues de pouvoir, des scandales politiques et du terrorisme de fin des années 70 sans en avoir l’air et avec beaucoup d’humour. Avec, toujours en toile de fond l’Italie (Rome, Florence, Sienne…) comme si on y était, le monde des marchands d’art aux manières plus ou moins honnêtes et l’histoire de la peinture. De plus le stress permanent de Flavia opposé à la nonchalance et la distraction de Jonathan fait qu’on a souvent le sourire aux lèvres malgré le sujet délicat. On est en fait sous le charme et on se laisse ainsi porter jusqu’à la fin du livre sans vraiment s’en être rendu compte…Un véritable régal de suspens, de comédie et d’histoire.
Nicole VOUGNY

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