Ce roman de Jane Austen nous dépeint la condition féminine de bon milieu dans l’Angleterre du XVIIIème siècle : le but ultime de ces jeunes filles et de leurs mères est de trouver un mari, riche de surcroît. Jane Austen nous fait découvrir un monde où l’apparence compte plus que la beauté intérieure, où l’hypocrisie et le faux-semblant sont maîtres.
Au milieu de cette société dont les mœurs nous paraissent fort éloignés de ce que nous connaissons, évolue la jeune et vive Elizabeth Bennet. Refusant de céder aux pressions exercées par son milieu et surtout par sa mère, une femme futile et prête à toutes les concessions pour marier sa fille – elle en a cinq à marier ! -, Elizabeth a décidé de choisir, dans la mesure du possible, celui qui sera son compagnon. De ce point de vue-là, on peut dire que c’est une jeune fille moderne.
C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de plusieurs jeunes hommes dont le beau et riche Mr Darcy. Entre attirance et rejet, les deux personnages se rencontrent, s’étudient, se déchirent et se réconcilient. Mr Darcy, bloqué par son orgueil, ne peut admettre son amour pour une jeune fille de moins bonne famille que lui. Elizabeth, elle, saura qu’il ne faut pas juger les gens à leurs apparences. De quelle façon tous les deux vont-ils dépasser leurs défauts respectifs ? Telle est la question que se pose le lecteur.
Il est bien évident que tout lecteur un tant soit peu attentif est capable de prédire l’avenir d’Elizabeth et de ses sœurs mais ce n’est pas dans l’intrigue que réside la force du roman. C’est la description sans concession et bien souvent ironique des rapports sociaux et humains qui séduit le lecteur. Si Jane Austen nous dévoile son monde, elle n’hésite pas à le critiquer vertement, ridiculisant certains de ses personnages, comme la mère d’Elizabeth ou la noble tante de Mr Darcy qui ne comprend pas ce que peut trouver son neveu à une jeune fille qui n’est pas de son milieu. Toutefois, les personnages sont attachants : Jane, la sœur aînée qui tombe amoureuse de Mr Bingley ou son père non dépourvu d’humour.
Le sujet peut paraître désuet mais ce roman n’en reste pas moins agréable à lire du fait de la fluidité de son style. En conclusion, je dirai que c’est un livre charmant, écrit avec intelligence et à-propos dans lequel Jane Austen prône la finesse d’esprit et l’amour.
Delphine LE PERF
mercredi 26 novembre 2008
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