Le décès de Stéphane, compagnon de pascal SEVRAN, est l’occasion pour l’auteur de « résumer » sa vie. Jour après jour, SEVRAN nous décrit sa vie, mais surtout ses relations avec autrui. Le journal débute le 23 décembre 1999.
Pascal est entouré de beaucoup de femmes qui le respectent et fréquentent sa villégiature : François lit des études « scientifiques signées par des gourous, ou encore Christiane sa sœur, Lily, Dalida, Françoise Giroud.Il est entouré de grands personnages : François Mitterrand, Bertrand Delanoë, Charles Trenet, Roger Hanin, Jean Claude Brialy. D’ailleurs Delanoë n’est pas encore maire de Paris.
La perte de Stéphane est pour SEVRAN, la fin d’une étape ; mais il conçoit que c’est son malheur à lui : « Tout le monde ne peut pas être malheureux à la même heure que moi ». Il souhaite tourner un peu la page, pas totalement. « Je ne suis pas obsédé par le passé, je ne me tiens pas à sa disposition ». Lorsque les souvenirs lui remontent à la surface en des lieux précis, il précise d’ailleurs « Stéphane est partout de toute façon. Je ne veux pas m’abîmer à le fuir, ni courir derrière lui. Pour ne pas perdre l’équilibre, j’avance prudemment ». SEVRAN est réaliste : la vie continue. Il reprend son testament rédigé et signé. Il tente une seconde aventure avec Laurent T, timide et prudent. Celui-ci quitte sa ville de Genèvre pour se rapprocher de Pascal : il abandonne son métier de paso-doble pour devenir taxi boy à Paris.
Le journal se termine momentanément le 1er novembre 2000.
Certes, tous nous nous sommes fixés une image de Pascal SEVRAN : pédant et imbu de sa personne, éloigné du quotidien des Français moyens.
Mais à travers ce livre, on découvre un tout autre personnage : c’était un être d’une exceptionnelle culture qui est attiré par la simplicité des pensées. Le lecteur, à travers les lignes, verra que l’auteur est assagi par les mêmes doutes que nous tous : la vie, la place de la mort, le rôle des relations humaines, la solitude. On s’exalte à lire des phrases telles que « L’âme, c’est ce qui reste de nous quand il ne reste rien. Elle nous survivrait. C’est la version officielle ».
« Des lendemains de fête » est plus un roman qu’un journal. En effet, il est écrit de telle façon que le lecteur ne peut s’épuiser à le parcourir. Les dates sont uniquement indiquées pour ne pas perdre le fil des pensées. Mais on pourrait les effacer, que le livre n’y perdrait aucun intérêt.
« Écrire c’est aimer. Écrire c’est être aimé »dit Pascal SEVRAN. Cet être a disparu de la même manière que d’autres : « Des hommes et des femmes qui occupaient hier encore une place considérable dans ma vie, s’en sont allés, s’en vont comme des voleurs ». Un livre à lire et à relire.
Christine Sophie BELLOT
vendredi 7 novembre 2008
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