mardi 17 mars 2009

Les disparus de Saint-Agil de Pierre Véry

Printemps 1914. Trois collégiens de Saint-Agil ont formé à l’insu des surveillants une association secrète. Leur nom : Les Chiche-Capon. Leur but : S’enfuir en Amérique. Leur boîte à lettres : Le squelette Martin dans la salle de sciences naturelles. Les trois inséparables amis n’ont aucun secret l’un pour l’autre. Aussi, quand le rêveur Mathieu Sorgue disparaît inexplicablement du pensionnat, pour envoyer quinze jours après une carte postale de Chicago, ses amis sont plutôt vexés. Mais quand Philippe Macroy disparaît à son tour dans des circonstances similaires, le futé André Beaume se rend compte de certaines anomalies. Et s’il ne s’agissait pas de fugues ? Le voilà déterminé à résoudre ce qu’il va appeler “le mystère de la croix grecque”. D’autres événements énigmatiques et angoissants vont suivre… Ce grand classique de la littérature policière jeunesse va tambour battant : escapades nocturnes, codes secrets, mort suspecte, l’action ne faiblit jamais. Le mystère non plus, au contraire : De chapitre en chapitre, la situation - qui parait simple de prime abord - devient petit à petit de plus en plus complexe ; les hypothèses se multiplient, les suspects aussi, jusqu’à ce que le lecteur soit embrouillé dans un sac de nœud inextricable qui ne sera démêlé que dans les dernières pages. Les plus malins auront peut-être débrouillé d’eux-mêmes les divers nœuds de l’énigme, mais je suis pour ma part restée perplexe jusqu’aux explications finales. L’écriture est simple et fluide, et se fait oublier au profit de l’intrigue. Les trois adolescents, dont nous sont dévoilés petit à petit les secrets et les rêves, sont très attachants. On découvre aussi en toile de fond la vie de tous les jours au pensionnat de Saint-Agil en cette période où couve la Première Guerre Mondiale, à travers une galerie de personnages pittoresques, qu’ils soient élèves (le cafardeur, l’éleveur de hanneton…) ou adultes (Le surveillant sympathique, l’économe qui connaît mieux les élèves par leur numéro que par leur nom, le préfet de discipline craint car il a la réputation de ne jamais dormir…). Au final, ce court roman se dévore en un clin d’œil, tout d’une traite ! Marie-Soleil WIENIN

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