Également lié à la temporalité du début des années 90, le matériel informatique commence à peine son installation dans les administrations, et seuls quelques particuliers disposent d'un ordinateur à leurs domiciles. Les disquettes sont le moyen habituel de stocker les données et la sécurité informatique n'est pas très
avancée.
PostMortem est un roman policier où la narratrice, Kay Scarpetta, est médecin légiste à Richmond, capitale de l'état de Virginie. C'est loin d'être une « petite ville paisible et sans histoire »: chaque jour défilent sur la table d'autopsie les tués par balles, les victimes d'accidents de la route, les drogués refroidis par une overdose,… Un jour pourtant une victime est découverte en ayant subit un sort encore plus sinistre que les précédents clients du Docteur Scarpetta. Patty Lewis a été surprise dans son sommeil, ligotée puis étranglée pendant son viol. Ce sera la première victime d'une série de crimes similaires, tous commis par un même psychopathe. Kay doit collecter et comprendre les traces laissées par l'assassin pour le mettre hors d'état de nuire. Mais alors qu'elle tente d'avancer dans son enquête, Kay se fait attaquer par les bureaucrates de la ville qui ne voient pas d'un bon œil l'ascension d'une femme au poste de médecin expert général du Commonwealth de Virginie. Quand quelqu'un s'introduit dans son ordinateur et que ses rapports se retrouvent dans la presse, le Dr. Scarpetta ne peut savoir s'il s'agit du violeur, d'une journaliste peu scrupuleuse ou de quelqu'un qui veut entacher sa réputation. Les suspicions isolent la légiste en fissurant la confiance entre elle et son assistant, ses supérieurs hiérarchiques, son amant,... Pour triompher de toutes ces batailles, le Dr. Scrapetta aura besoin de l'aide du policier blasé Pete Marino et de remettre en cause certaines parts de sa vie.
Il y a les livres policiers où le personnage central mène à bien sa traque par son exploration de l'esprit humain et des interactions entre les protagonistes du roman. Il y a les livres policiers où la science joue un rôle majeur contre le crime. Post mortem ne se situe ni dans l'un ou l'autre de ces univers, l'aspect technique est maintenant dépassé et l'aspect humain n'est pas assez profondément exploité. Finalement (!!!Attention: élément révélateur de l'histoire!!!) le coupable n'apparait qu'à la toute fin du livre pour disparaître aussi brutalement. Ce sont donc les viols qui tiennent le rôle de l'élément maléfique. Si certains peuvent aimer ce criminel dissimulé dans la brume prêt à frapper, je préfère un criminel dissimulé dans un personnage connu du lecteur. Pour ces raisons, j'ai donc peu apprécié ce livre et n'en recommanderai pas la lecture.
Laetitia Mens

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