mercredi 23 mai 2007

Meurtre au dix-huitième trou de John-Erich Nielsen

Sweeny, jeune inspecteur à peine sorti de l'école se voit confier l'enquête sur le meurtre d'une jeune femme retrouvée dans un bunker du plus célèbre parcours de golf du monde. Mais c'est une enquête à haut risque. On touche le petit monde clos de la PGA, organisme mondial qui régit le golf. Joueurs, organisateurs, assistants, tous peuvent être suspects. Sweeny doit prendre des gants. D'abord parce qu'il débute, que le monde où il rentre s'apparente à une piscine infestée de requins, que les vagues vers la presse sont interdites et qu'il doit, encore plus que les autres, rendre des comptes. Sweeny va y aller, malgré tout, franco. Trop peut-être. Mais sa jeunesse, sa fougue et son air de Monsieur Tout le monde va lui permettre d'avancer et de confondre le coupable. L'avantage de ce polar est l'univers, rarement exploité, celui du golf. Les noms ont été changés mais on retrouve parfaitement les joueurs évoluant actuellement sur le circuit, les jalousies, l'univers clos du sport et sa face cachée, hors médias. L'inconvénient est une histoire ficelée rapidement. Certains personnages apparaissent pour disparaitre ensuite. L'histoire tient debout mais c'est maladroit. Le livre se lit plutôt vite mais le style n'est pas là. On sent comme une certaine inexpérience. Des phrases lourdes, une mise en page parfois étrange. Parfois une grosse impression de "déjà vu". Sweeny qui consulte sa tante pour permettre de poser ses pensées fait souvent penser à un Maigret qui appelle sa femme. Les ingrédients sont pourtant là pour que ce polar fasse son effet : suspense, enquête, vie personnelle. A conseiller pour faire passer le temps. Benjamin DUQUENNE

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