vendredi 4 juillet 2008

Le dernier train du Katanga de Wilbur A. Smith

La population de Port Rivière, au Katanga, est menacée par des Baloubas en révolte. Pour les secourir, le gouvernement missionne un groupe de mercenaires commandés par Bruce Curry.
C’est à bord d’un vieux train qu’ils doivent mener à bien leur tache : traverser le pays sous la menace des sauvages et sauver les habitants de la ville en danger, parmi lesquels, une ravissante jeune femme Shermaine. Or, une fois arrivé, il faudra aussi qu’ils récupèrent le stock de diamants de la compagnie minière. Ce qui ne sera pas une mince affaire entre les attaques des sauvages, les antagonismes des mercenaires entre eux et la convoitise… Nous voilà embarqué dans une grande aventure en Afrique, une région que l’auteur connaît bien et sait si bien nous raconter. Ici en l’occurrence, nous sommes au Katanga, une province du Congo Belge au moment où ce pays vient d’acquérir son indépendance. Inutile de dire que les choses ne se passent pas très bien pour les blancs encore sur place. Les rivalités entre tribus pour la conquête du pouvoir commencent en effet et les blancs en font les frais. Cela peut paraître un sujet sérieux mais je n’ai absolument pas eu ce sentiment grâce au talent de conteur de l’auteur qui sait très bien susciter notre intérêt. Les paysages, la chaleur, les pluies torrentielles, les sentiments des uns et des autres, sont admirablement bien retranscrits par une écriture simple mais très « parlante » : Phrases courtes, dialogues nombreux, pas de temps perdu pour des longues descriptions et pourtant on a l’impression d’y être. Du coup, bien que le roman ne soit pas très long (312 pages), on apprend plein de choses sur le pays et ses habitants, sur la corruption des fonctionnaires, sur la paresse et le besoin d’alcool des gendarmes noirs, sur les dangers encourus par les colons blancs et surtout sur les mercenaires…En effet pourquoi choisit-on d’en devenir un et est-on toujours aussi dur que l’on veut bien le laisser paraître ? Quatre nous sont présentés dans cette histoire et leur évolution est différente ce qui ajoute à la richesse du récit. Et puis, il y aussi de l’amour dans ce monde de brutes et de violence, alors on a de l’espoir, cela contrebalance la sauvagerie et l’angoisse ambiante ! Pour être franche, ce n’est pas le roman le plus réussi de Wilbur Smith, il faut dire qu’il fait partie de ses premiers, les suivants sont plus aboutis, plus profonds. Mais je me suis quand même régalée. J’ai trouvé à travers cette lecture un dépaysement total, de l’action, du suspense et de l’amour. Que demander de plus ??
Nicole VOUGNY

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je connais Wilbur Smith au travers de ses livres sur l'Egypte ancienne. J'ai adoré, j'aime bcp sonstyle d'écriture.

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