jeudi 18 septembre 2008

La fraternité de la rose de David Morrell

Virginie : Andrew Sage, un magnat du pétrole et conseiller du Président des Etats-Unis en matière d’énergie meurt dans l’explosion de sa propriété alors qu’il s’apprêtait à négocier des contrats avantageux avec certains pays arabes en contrepartie d’une diminution du soutien américain à Israël. Derrière cet attentat, un homme de l’ombre, Saul Grisman, nom de code « Romulus »,agissant en secret aux ordres d’un certain Eliot, l’un des cadres majeurs de la CIA. Bangkok : un agent de la CIA, Chris Kilmoonie, nom de code « Remus », viole la sacro sainte règle des sanctuaires « Abélard », lieux de repos pour agents secrets de tous bords, véritable non-man’s land où les conflits sont mis de côté, en tuant le colonel Malenov, un agent du KGB réputé pour ses actes de Barbarie. Désormais, pour tous les services d’espionnage du monde, Chris devient un paria, un homme à abattre. Or Saul et Chris sont liés. Orphelins dès le plus jeune âge et confiés aux bons soins de l’Académie pour garçons de Franklin. Bien que sans lien de parenté, les deux enfants se sont trouvés et ont grandi ensemble, unis comme des frères. Remarqués pour leur capacité par Eliot, qu’ils considèrent comme aussi leur père adoptif et leur maître, ils sont devenus au fil du temps de véritables machines à tuer pour la CIA. Mais aujourd’hui, ce sont eux les proies face à un prédateur qu’ils n’auraient pu imaginer, leur père adoptif Eliot. David Morrell arrive avec ce roman à nous plonger au cœur d’une extraordinaire histoire d’espionnage. Dès le prologue, on est subjugué par l’ingéniosité de l’auteur qui nous relate d’une manière si réaliste et convaincante la création des sanctuaires « Abélard » qu’on pourrait y croire vraiment. Le rythme d'enfer nous balance, à coups de rebondissements multiples, entre les destins croisés des deux « frères » jusqu’à qu’ils se retrouvent pour assumer leur vengeance. On regrettera toutefois la fin, un peu trop rocambolesque pour être crédible… N’est quand même pas Ludlum qui veut !
Pierre LUCAS

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