vendredi 26 septembre 2008

Un risque calculé de Katherine Neville

Verity Banks est vice-présidente de la Banque Mondiale à San Francisco et chef du service des transferts électroniques de fonds. Parce que son supérieur ne prend pas au sérieux son projet d’amélioration de la sécurité, elle décide de prouver la vulnérabilité du système en place. Or, c’est justement le moment que choisit son mentor dans la profession, le séduisant docteur Zoltan Tor, pour reprendre contact avec elle et lui proposer un pari audacieux : détourner un milliard de dollars, le faire fructifier pendant trois mois et le restituer sans que personne ne s’en aperçoive. En acceptant, elle se doute que sa vie va quelque peu être perturbée mais non complètement bouleversée… Dans ce roman Katherine Neville essaye de nous faire comprendre et partager ses connaissances du monde bancaire et informatique. C’était sans doute une bonne intention de vouloir initier les néophytes en la matière mais je n’ai malheureusement pas du tout accroché à l’histoire…Le fait de ne pas tout comprendre les enjeux et les risques encourus par les protagonistes a certainement contribué à cela, mais ce n’est pas la seule raison. Entre autres, je n’ai absolument pas trouvé le pari crédible. Il semble en effet difficilement concevable que l’on puisse accepter les conséquences judiciaires qui en découlent, juste pour prouver que l’on a raison et notamment quand on occupe un poste de cadre bancaire à haute responsabilité comme celui de l’héroïne. D’autre part je ne sais pas du point de vue technique si ce que l’auteur a écrit est possible mais certains points du récit m’ont paru trop « énormes » pour être vrai alors que d’autres semblaient trop faciles pour être réalistes... S’il est effectivement exact que l’on peut faire ce que l’on veut de notre argent sans que personne ne le sache, ce n’est pas vraiment rassurant ! Quant à l’histoire d’amour qui « pimente » le roman, elle est cousue de fil blanc et l’issue en est prévisible dés le début. L’ensemble manque donc de rythme, de cohérence, de séduction, de surprise…Même les personnages sonnent faux, frôlant parfois la caricature. Et que dire de la fin dont on a vraiment l’impression qu’elle est bâclée en plus d’être peu vraisemblable… Pour nous dérouter un peu plus, quelques chapitres consacrés à l’histoire de Nathan Rothschild qui révolutionna les fondements de la banque moderne sont insérés dans le texte sans que l’on saisisse le lien avec l’histoire quoi qu’en dise le quatrième de couverture des éditions Pocket… Bref une grande déception surtout quand on a découvert l’auteur à travers « le Huit », son roman suivant, qui lui est formidable dans l’écriture, le suspense, l’histoire…
Nicole VOUGNY

1 commentaire:

carole a dit…

et parfois la fiction est rattrapée par la réalité!!!! Vous ne trouvez pas?

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