Bigger Thomas est un jeune noir de Chicago vivant dans le quartier qui leur est « réservé » avec sa mère, sa sœur et son frère dans une pièce unique sans aération et infestée de rats.
Le bureau de bienfaisance, sous la menace de couper les rations alimentaires de sa famille, l’oblige à postuler chez les Dalton pour un poste de chauffeur.
Le soir même de son embauche il doit conduire Melle Mary Dalton à l’université mais celle-ci lui ordonne d’aller prendre son petit ami Jan qui est communiste et de les conduire, dans un quartier excentrique de Chicago : le Loop.
Quand cette soirée prend fin, Jan repart en tram et Bigger raccompagne Mary totalement ivre dans sa chambre … mais voilà que Mme Dalton qui est aveugle, entend du bruit et va dans la chambre de sa fille. Subitement Bigger est pris de terreur et tue Mary par étouffement.
Dès cet instant Bigger met en place un alibi qui ne tiendra pas longtemps. Alors commence une chasse à l’homme, un autre meurtre et un procès qui mènera Bigger sur la chaise électrique.
Ce roman qui évoque une époque pas si lointaine que cela de l’histoire américaine est très intéressant à lire pour plusieurs raisons.
D’abord un style direct où l’action est permanente et haletante, le roman se déroulant sur 2 à 3 semaines enquête et jugement compris.
Ensuite une description précise des assassinats et surtout une dénonciation en règle de l’auteur sur les conditions de vie des Noirs, sur le racisme de l’époque envers les gens de couleur mais aussi sur cette haine envers les communistes et les syndicalistes.
Richard Wright dénonce également l’attitude des blancs comme Mr Dalton qui fait des dons à des associations pour aider les Noirs et ainsi se donne bonne conscience, mais qui d’un autre côté loue des chambres où des familles noires s’entassent à des prix exorbitants.
Par ailleurs, le déroulement du jugement n’est guère flatteur pour un pays comme les Etas-Unis et cela l’auteur le montre d’une manière très claire.
Tribunal composé uniquement de Blancs, présence d’un cadavre, des Blancs qui ne veulent qu’un lynchage…
Ce livre nous montre à quel point le peuple noir a souffert pour faire reconnaître ses droits en Amérique et pointe du doigt un anti-communisme primaire de la part de l’américain de base envers des idées différents.
Edouard RODRIGUEZ
vendredi 3 avril 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire