mercredi 27 mai 2009

Les livres magiques de Xanth Tome III : Château-Roogna de Piers Anthony

Xanth est un royaume magique. Outre les nombreux êtres féeriques, chaque humain y est doté d’un pouvoir unique. Seuls les pouvoirs les plus utiles et puissants donnent droit au titre de Magicien, et seul un Magicien peut régner sur Xanth. A 12 ans, Dor, qui est capable de parler avec les objets inanimés, est le seul Magicien de sa génération. Pour le préparer à ses futures responsabilités, mais aussi pour distraire ce garçon solitaire, le roi lui confie une quête : Ramener à la vie un zombi dont est amoureuse la belle Millie, une ex-fantôme. Pour cela, il va devoir aller chercher un élixir 800 ans dans le passé, à une époque où deux puissants magiciens s’affrontaient pour le trône… L’idée de départ de l’univers créé par l’auteur est très intéressante : à chaque humain son pouvoir magique, différent pour chacun ; ils sont plus ou moins insolites et cela ouvre le champ à de nombreuses possibilités. D’autant que tout le royaume est bourré de magie et on ne peut pas y faire trois pas sans croiser sur son chemin de multiples créatures invraisemblables, animales ou végétales. La vie n’y est jamais monotone ! Comme en plus le livre est bourré d’action, nos héros se mettant dans des situations potentiellement mortelles à chaque instant, le lecteur ne s’ennuie pas non plus bien que les péripéties soient souvent assez prévisibles. Dor est plutôt attachant, et ses compatriotes aussi, mais le personnage le plus original est celui qui l’aide dans sa mission : Dudule, une araignée qui a été entraînée dans le passé avec Dor par mégarde et qui souhaite retrouver son époque… et sa taille habituelle, car son volume a augmenté au passage ! Dudule est vraiment extra, apportant le parfait contrepoint à la fougue de Dor, elle m’a beaucoup plu. Cependant, ce qui tient le lecteur captivé de bout en bout dans ce roman, c’est l’humour. Il s’agit en effet d’un livre hilarant, où les jeux de mots se succèdent à un rythme infernal : au moins un par page, quand ce n’est pas une douzaine dans un unique paragraphe… Le traducteur, Dominique Haas, mériterait une médaille pour avoir réussi à rendre tout cela compréhensible, d’autant que je le soupçonne d’avoir réécrit lui-même une bonne partie des jeux de mots français. Une lecture très très distrayante, pour faire travailler les zygomatiques ! Marie-Soleil WIENIN

Aucun commentaire:

Publicité