vendredi 15 mai 2009

Pas un mot... de Andrew Klavan

Nathan Conrad, docteur en psychiatrie à Central Park Ouest, mène une vie tranquille avec sa femme Agatha et sa fille de 5 ans Jessica, jusqu'au jour où l'un de ses confrères lui confie une jeune patiente atteinte de schizophrénie. Il s’agit d’Elizabeth Burrows, 18 ans, actuellement en détention hospitalière depuis le jour où elle a tué pour la seconde fois un homme, et cette fois-ci en l’égorgeant et en le découpant en morceaux. Elle semble posséder une force surhumaine inexplicable, car il avait fallu plusieurs hommes pour parvenir à l’immobiliser. Pourtant, elle reste calme et sereine lors des séances avec le psychiatre, du moins pour l’instant… Dans le même temps, le Dr Conrad endure des problèmes sérieux et graves dans sa vie privée. En effet, des individus cruels et sans scrupules s’attaquent à lui-même et à sa famille. Jour et nuit, ces hommes les observent, les écoutent, les harcèlent,… et la police ne doit pas être prévenue, sinon… Andrew Klavan nous fait découvrir ici un très bon thriller, on s’angoisse constamment pour la famille Conrad soumis aux ordres des ravisseurs. Comment pourraient-ils se sortir de cette terrible situation ? Pourquoi s’en prend-on à eux ? Nous saurons en lisant ce livre que ces pauvres victimes n’ont pas été choisies au hasard. Par ailleurs, la présence d’une malade schizophrène apporte un élément de suspense en plus dans ce récit. En effet, on est continuellement sur ses gardes et on s’attend à tout moment à ce qu’Elizabeth se montre violente et dangereuse étant donné qu’elle a déjà commis des homicides. Et puis, on est un peu dérouté de l’entendre raconter des histoires invraisemblables ; on se demande alors ce qui est vrai là-dedans et ce qui représente simplement des hallucinations, notamment lorsqu’elle parle de ses amis secrets que visiblement elle seule peut voir et entendre ; elle nous brouille un peu l’esprit… En tout cas, Elizabeth croit dur comme fer à ses récits. Quoi qu’il en soit, il faut bien suivre ses souvenirs car c’est là justement que se trouve finalement la clé de l’énigme. J’ai bien apprécié cet ouvrage « Pas un mot… », je le trouve très intéressant, en revanche, je regrette qu’il traîne parfois en longueur à cause d’un peu trop de descriptions dont l’auteur aurait pu s’en abstenir. Mais grâce à l’originalité du roman et au suspense qu’elle suscite, cela compense largement et on a envie d’avancer rapidement dans la lecture afin de découvrir le dénouement. Ngan Dai BUI

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