Dans un petit bourg nommé Saranza figé à la bordure des steppes, Aliocha et sa sœur, passent leurs vacances d’été année après année chez leur grand-mère Charlotte née en France, et ils en profitent pour parler français entre- eux.
Alors qu’Aliocha fouille une vieille valise il découvre des photos de famille et de vieux magazines français. Dès lors il se crée une nation : la France-Atlantide.
Cette valise, va pousser Aliocha à nous faire découvrir la vie de Charlotte , fille d’Albertine Lemonnier . En Juillet 1914, alors qu’elle est âgée de onze ans Charlotte est envoyée en France chez sa tante qui habite Neuilly-sur-Seine. En 1921, elle revient en Russie et retrouve sa mère.
Après le décès de cette-dernière, elle se marie mais déjà arrive la seconde guerre mondiale et les déplacements de population.
Après la guerre, Aliocha perd ses parents et s’en va vivre chez une tante. Là, il découvrira que Charlotte fut victime d’un viol en Asie Centrale durant la guerre.
Grandissant dans cette Russie qui est devenue l’Union Soviétique, il va découvrir l’amour, l’amitié et s’éloigner de sa grand –mère.
Un jour il part pour la France mais reverra t-il Charlotte vivante ?
Que lui réserve la vingtaine de pages écrites par Charlotte et remise par Val Grig ? Et si Aliocha était un enfant né du système tortionnaire stalinien ?
J’ai trouvé ce livre très beau car l’amour, la tendresse qui lient Aliocha à sa grand-mère sont présents en permanence et on constate également qu’en grandissant Aliocha s’émancipe mais revient toujours vers Charlotte.
Un point surprenant dans ce roman consiste en ce que l’auteur évoque ses parents durant quelques pages à peine mais une profusion de détails lui reviennent en mémoire dès qu’il parle de ses grand- parents et ses arrière-grands- parents.
J’ai fortement apprécié cette confrontation pacifiste entre les cultures française et russe ainsi que ce va et vient dans le temps. On passe de l’inauguration du pont Alexandre III à la seconde guerre au Président Faure puis on repart vers l’Union Soviétique de Staline ce qui donne une impression de mouvement perpétuel.
Pour finir je voudrais signaler la fluidité d’écriture de l’auteur qui rend ce livre agréable à lire, à aucun moment je ne me suis ennuyé et ce livre relate également la vie d’un adolescent dans l’URSS des années 50 et 60.
Edouard RODRIGUEZ
mercredi 8 juillet 2009
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