mercredi 16 mai 2007

La rivière des âmes perdues de James D. Doss

Tandis qu’elle observait scrupuleusement au loin l’horizon, Daisy Perika de la réserve Ute sentit le souffle du Vent des Ténèbres la frôler. Ce n’était pas un très bon présage. La vieille femme chamane sut immédiatement qu’un terrible évènement allait se produire. Non loin de là, d’ailleurs, dans la petite ville de Granite Creek, Priscilla Song une étudiante en électromagnétisme est sauvagement assassinée. Tout semble désigner Pacheco, l’homme d’entretien. Ses empreintes ont été retrouvées sur le tournevis, planté dans l’œil de la victime. S’engage alors une course poursuite après le Mexicain. Mais est-ce vraiment lui le meurtrier ? Et que signifient donc ces sept mystérieuses lettres tapées sur l’ordinateur par la jeune femme juste avant son agression ? Et qu’en est-il de ces recherches scientifiques qu’elle menait ? Auraient-elles un lien quelconque avec son assassinat ? Qui avait réellement intérêt à la supprimer ? C’est ce que vont tenter de découvrir, au péril de leur vie, Scott Paris, fraîchement débarqué de Chicago et Anne Foster, son amie journaliste. Ce roman policier est très agréable à lire, bien mené. Je l’ai dévoré d’une seule traite. Cependant, j’avoue qu’il est somme toute plutôt classique dans son élaboration. L’intrigue, en effet, n’est pas très alambiquée et malgré quelques fausses pistes pour tenter d’égarer le lecteur, on devine assez rapidement le mobile et l’auteur du crime. Mais, après tout, peu importe ! Car ce qui m’a, en réalité, le plus charmée dans ce roman, c’est évidemment la beauté sauvage des décors grandioses et dépaysants, le côté parfois poétique et lyrique de l’écriture et surtout l’atmosphère si particulièrement étrange presque envoûtante qui se dégage lorsque James Doss évoque (invoque ?) la culture indienne empreinte de traditions ancestrales, de légendes et de mysticisme. L’histoire flirte ainsi constamment avec la frontière entre le monde bien rationnel de la science et celui plus onirique ou surnaturel des esprits, entre la logique policière implacable et les visions sacrées d’une vieille femme qu’on pourrait juger folle. Ce premier roman de James Doss s’inscrit dans la lignée d’un Tony Hillerman ou d’un Peter Bowen. Je le conseille vivement. Marlène EVEN

2 commentaires:

Ermengarde a dit…

Désolée d'utiliser ce moyen pour vous joindre, mais l'adresse à laquelle je vous ai répondu n'existe pas, les courriers me reviennent à chaque fois. Je voulais juste vous informer que j'ai mis un lien vers votre blog sur le mien et vous demander si vous pourriez faire de même.
Merci!
Ermengarde, http://bouquin.nuxit.net/wordpress/

Anonyme a dit…

Bonjour Marlène, je vous ai également ajouté dans ma liste des "101" blogs... Je prends note de cet auteur, ça m'a l'air intéressant!

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