Il s’agit du 2ème roman de la saga du Dr Fu Manchu. On l’avait laissé pour mort dans l’incendie de son repaire à la fin du tome précédent (le mystérieux Dr Fu Manchu). L’histoire se déroule donc 3 ans après cet événement. Le Dr Petrie exerce toujours à Londres et Nayland Smith lui est retourné en Birmanie. Pourtant la menace Fu Manchu est de retour sur Londres et les 2 amis vont devoir mener une nouvelle bataille face au démon chinois. Ce roman est un parfait exemple de roman feuilleton : l’intrigue y est menée tambours battants et l’on retrouve le charme des rebondissements et des machinations perverses du Dr chinois, comme dans le roman précédent. Ici, pas de grande phrase poétique, pas de longue description : le style est concis, efficace. Ce roman se dévore et on retrouve le Dr Fu Manchu plus vicieux et déterminé que jamais, accompagné d’une ménagerie et de potions variées, qui mettent à mal la société anglaise et l’ordre du monde. On retrouve également la troublante Karamaneh et son frère, qui avaient été tirés des griffes du chinois lors du tome précédent. Mais que se passe-t'il ? Karamaneh est retombée sous l’emprise de son bourreau ? Pourquoi ? Comment ? Tout cela est à découvrir dans ce roman. Certes, le style est simple, l’histoire suit un cheminement devenu classique depuis, mais quel bonheur de lire ce type de roman, qui se rapproche des Sherlock Holmes et des séries télé que l’on suivait avec assiduité chaque semaine, pour connaître le dénouement. On ne pourra que regretter le côté partial et quelque peu raciste de Rohmer face au « péril jaune » comme il le nomme. Mais cela nous renvoie à la période actuelle où les Chinois sont montrés du doigt comme étant notre ennemi économique, et c’est assez drôle, surtout que ce roman a été écrit il y a quasiment un siècle. Et puis, ça montre la mentalité des personnes de cette époque : effrayés par les peuples qu’ils ne connaissent pas. Bref, j’ai adoré ce roman qui donne une bonne alternative aux romans de Conan Doyle. Heureusement, les styles, les héros et les méchants sont suffisamment différents. Ce n’est Sherlock Holmes, non, c’est bien Nayland Smith et Dr Pétrie, face au terrifiant et énigmatique (et un peu caricatural tout de même) Dr Fu Manchu. Un livre qui se dévore et qui vous procure un agréable moment de lecture.
Florent OLLIVIER
jeudi 1 octobre 2009
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