samedi 18 septembre 2010

Crimes dans la soie de Jean-François Nahmias et Pierre Bellemare

Dans la Chine du 7ème siècle, Wu Zetian, la favorite préférée de l’empereur Taizong, n’entend pas se retirer au couvent après le décès de son maître comme c’est la tradition. A partir du moment où elle épouse Gaozong, le successeur de Taizong, elle n’aura de cesse de manœuvrer de façon terrible pour devenir à son tour « Empereur de Chine ». En 1995 à Milan en Italie, Maurizo Gucci, un des dirigeants de la maison de couture du même nom, est assassiné. Très vite, les enquêteurs s’orientent vers un règlement de compte entre proches. Il faut dire aussi que les relations entre les différents membres de la famille ne sont pas de tout repos. Epoque, lieu et intervenants, rien à voir à priori entre ces 2 histoires. Elles ont cependant un point commun, de même qu’avec les autres de ce livre : elles décrivent toutes un ou plusieurs crimes qui ont été commis par des personnes richissimes…
Cet ouvrage rassemble 30 histoires criminelles, plus ou moins longues. Il est cosigné par Pierre Bellemare,  bien connu pour ses qualités de conteur à la radio ou à la télévision. Dans un style simple donc compréhensible de tous, chaque récit réussit avec succès le pari de tenir en haleine le lecteur. Chacun a la particularité de se dérouler dans un milieu inaccessible à la majorité d’entre nous, celui des milliardaires. S’ajoute à cela l’horreur des faits et le cynisme dont font preuve la plupart des assassins et leurs complices éventuels. Au fil des pages, des noms frappent parfois  l’esprit pour avoir fait la une des journaux plus ou moins récemment. Les deux auteurs prennent soin de replacer chaque histoire dans son contexte (historique, familial…). Et quelques lignes un peu moralisatrices terminent chacune d’entre elles. Il n’en faut pas plus pour captiver le lecteur !
Bien que les nombreux ouvrages d’histoires vraies de Pierre Bellemare (et co-auteurs) ne prétendent pas être de la grande littérature, j’ai pris un réel plaisir à la lecture de ce livre. Un peu de temps à tuer ou un voyage en train par exemple, et la lecture d’un ou plusieurs récits tombe à point. Bien évidement, les âmes très sensibles doivent s’abstenir car les faits racontés font plutôt froid dans le dos.

Sophie HERAULT

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