vendredi 10 septembre 2010

Ne te retourne pas de Thomas Dresden

Un roman très varié, qui commence et qui finit comme un roman policier classique, mais qui est plus compliqué dans les ramifications et les péripéties qui le composent.
Une jeune américaine, sœur d’un membre de l’ambassade des Etats-Unis à Londres, disparaît de sa très chic et très protégée école privée située près de Windsor. Comme elle est coutumière des fugues avec de jeunes artistes, ses proches ne s’inquiètent pas, mais la police enquête et découvre des relations troubles à l’intérieur même de sa famille. Quand on trouve ses vêtements tachés de sang abandonnés au bord d’une rivière, l’affaire prend une autre tournure.
La vie de la belle-sœur de la jeune disparue est remise en question par cet enlèvement, notamment ses rapports avec son mari, mais cela semble aller encore plus loin car elle fait une rencontre amoureuse fortuite au même moment, lors d’un voyage à Moscou. Elle est en effet la fille d’un ancien prisonnier des camps soviétique, qui a fait fortune après son évasion vers l’Ouest et qui depuis consacre toute son argent à financer des recherches sur les camps. Ce passé semble ressurgir et ses ramifications être liées à la situation actuelle de doute et d’angoisse qui environne toute la famille depuis la disparition de la lycéenne.
Le nœud de l’intrigue se situe finalement là et on passe doucement d’une histoire de fugue ou d’enlèvement à une vengeance qui va au-delà des générations et qui fait appel à l’histoire européenne de ces cinquante dernières années pour aboutir à un final plein de panache et de suspens, où on finit par, petit à petit, recomposer le puzzle et comprendre les motivations des uns et des autres, qui s’avèrent être différents de ce qu’on attendait au départ.
Le style en est agréable, avec des personnages au caractère bien trempé, ayant tous des choses à cacher, mais les révélant peu à peu par petites touches et allusions, qu’on peut percevoir si on est attentif ! L’atmosphère de luxe de ces personnages appartenant à de richissimes familles est bien rendue par des descriptions précises et raffinées, tant des lieux, que des vêtements, de l’ambiance, des plats servis, etc.

Mélanie BART

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