mercredi 20 avril 2011

Le clan Morembert de Charles Exbrayat


Un bon polar qui se lit facilement, d’autant plus que le récit est court (188 pages).
Le drame se passe en province dans la ville d’Annonay à une époque encore récente (fin des années 1960) et pourtant, la puissance des grandes familles se fait encore sentir. Mais, même aujourd’hui, ces grandes familles et leurs privilèges ont-ils tout à fait disparu?.
L’intrigue est bien construite, les personnages (même s’ils sont peu nombreux) intéressants, surtout les protagonistes principaux : le policier, le journaliste et les membres du fameux clan (l’aîné, principalement, inspire un certain respect et, bizarrement, les femmes de ces industriels également mais par leur souci d’effacement, leur esprit de sacrifice pour le bien et le nom de la famille). La fin n’est pas décevante, au contraire. Elle est même inattendue, mais somme toute logique, à condition de se débarasser  des préjugés. En refermant le livre, on hésite. Aurait-on aimé être un membre de ces grandes familles provinciales qui régissaient et qui faisaient vivre, grâce à leurs usines ou fabriques, les habitants des bourgades  installées aux alentours ? Aurait-on supporté toutes les charges et contraintes liées au nom de la famille? Même si ces questions  sont loin du sujet du livre.
Les ou nos Messieurs (comme on les appellent dans le roman) appartiennent  presque à leur ville et leurs rites immuables, leur exactitude servent, même, de pendule à certains habitants :  « J’entends les pas de nos messieurs, il est 11 heures, il est temps d’aller se coucher…. ».
En conclusion : ouvrage au suspens bien ficelé, récit sans fioritures, ni descriptions inutiles, avec juste ce qu’il faut de machiavélisme.


Thérèse VITRANT

Aucun commentaire:

Publicité