samedi 23 juillet 2011

La maison des sept jeunes filles / Le châle de Marie Dudon de Georges Simenon

La maison des sept jeunes filles retrace un moment de vie de sept sœurs qui vont chercher à aider leur père, sans que celui-ci s’en aperçoive vraiment. Chacune des sœurs travaille, soit à l’extérieur ou soit à l’intérieur de la maison, sauf les deux plus jeunes, Coco et Mimi, des jumelles qui vont encore à l’école.
Coco va, à cause de  cet épisode, grandir, quitter le monde de  l’enfance. C’est elle qui va trouver le moyen (qui sert ses intérêts) pour garder la maison où la famille vit, le père ayant des problèmes de remboursement. Mais Coco va-t-elle convaincre ses sœurs et son plan va-t-il fonctionner ?
Le châle de Marie Dudon raconte également un moment de vie. Une suspicion d’homicide volontaire va amener une tentative de chantage. Celle-ci peut-elle réussir ?
Dans ce livre, le lecteur se retrouve essentiellement dans une maison et un appartement. Pas de description de faits historiques ou d’évènements extérieurs (tels que foires, déjeuners au restaurant ou autres), pas de description non plus de ville ou de région, de fêtes ou spectacles, tout se résume au lieu d’habitation et à un moment bien précis dans une vie où tout peut basculer. Les sept filles se chamaillent, bien sûr, et sont un peu jalouses les unes des autres mais elles vont, néanmoins, débloquer la situation.
Dans le châle de Marie Dudon, on a encore affaire aux femmes, même si celles-ci sont ennemies et que la réussite n’est pas forcément là.
On rentre dans cet ouvrage comme en effraction, à cause de l’intimité des lieux.  Une fois que l’on est installé, on veut connaître la fin de l’action, d’autant plus que des  dialogues  émaillent  chaque page. C‘est un livre de dialogues. Les phrases sont courtes, les mots précis et relatent bien le quotidien.
Dans la seconde histoire, surtout, on « sent »  tout de suite quand tout bascule et pourquoi. Peut-être parce qu‘il nous ait déjà arrivé de nous sentir mal à l‘aise à cause de notre apparence physique et que nous nous sommes dits : « la prochaine fois… » mais la chance passe rarement deux fois.

Thérèse VITRANT

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