lundi 11 juillet 2011

Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo

Le Dernier Jour d'un condamné est un roman de Victor Hugo écrit en 1829, qui constitue un réquisitoire politique pour l'abolition de la peine de mort.
Le roman est le journal d'un condamné à mort, ou encore un monologue interieur, qui se propose d'écrire ce qu'il vit pendant les dernières semaines avant son exécution. Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu'il a fait pour être condamné (il existe quelques vagues indications qui laisseraient croire qu'il a tué un homme même si symboliquement on pourrait croire qu'il s'est tué lui même dans son seul crime) : l'œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l'angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu'il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats.Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d'âme...
Dans la prison de Bicêtre,un condamné à mort attend le jour de son exécution. Jour après jour, il note ses angoisses, ses espoirs fous et ses pensées.Le narrateur nous rappelle les circonstances de son procès . Puis il nous décrit sa cellule. Il évoque ensuite le départ des forçats au bagne de Toulon. Il nous rapporte la complainte en argot d'une jeune femme à l'infirmerie .Désespéré, il décide alors de s'évader. Puis on  vient lui apprendre que son exécution aura lieu le jour même. Le condamné sera transféré ensuite à la conciergerie , il y rencontre un autre condamné à mort qui viendra certainement le remplacer dans sa cellule de Bicêtre. Son séjour en prison devient de plus en plus suffocant .il sombre dans les hallucinations et les cauchemars .Il se demande comment on meurt sous la guillotine. Il reçoit ensuite la visite d'un prêtre qu'il trouve placide et sans compassion devant son état.  Durant les six semaines qu'il passe en prison,, le condamné continue à espérer une grâce qu'il n'obtiendra jamais. Certaines bribes de sa vie passée sont présentées au lecteur : il parle ainsi de sa fille, Marie, qui ne l'a pas reconnu le jour où elle est venue le voir. Il évoque aussi très vaguement sa femme et sa mère mais sans y attacher une grande importance.Il raconte aussi sa première rencontre amoureuse avec Pepa, une fille de son enfance.
Puis vient l'ultime ligne droite avant la mort; son dernier jour de condamné. Sur son passage de la conciergerie à la place de Grève où se dresse l'échafaud, la foule rit et applaudit: le condamné était donné en spectacle à cette foule. Devant le spectre de la mort, le condamné tremble et implore la pitié mais il sait déja que son sort est scellé. Le bourreau accomplit alors sa tâche pour le décapiter.
Il cesse d'écrire quand le moment de l'exécution est arrivé : «Quatre heures»...
Ce roman écrit dans un vieux français est parfois difficile à comprendre, mais est très intéressant à lire pour qui veut se rendre compte de la vie à cette période de l'histoire. Cette plaidoirie pour l'abolition de la peine de mort retrace les incohérences de la justice. Ce roman social met également en avant la population misérable de ce siècle ainsi que leur condition de vie. Un homme envoyé au bagne pour le vol d'un morceau de pain pour se nourrir ou faire manger sa famille, ressort au bout de 15 ans avec un passeport jaune (passeport d'ancien bagnard). Ce passeport jaune ferme beaucoup de porte et oblige souvent ses détenteurs à commettre de nouveaux forfaits. 

Laurence TESTU

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