lundi 5 septembre 2011

Le dernier nabab de Francis Scott Fitzgerald


Monroe Stahr, la quarantaine, est directeur de production d'un important studio d'Hollywood. Ayant perdu sa femme il s’est lancé à corps perdu dans son job.
Lors du tremblement de terre de 1935, alors que les studios sont inondés,il voit deux jeunes femmes secourues. L’une d’elle Kathleen est la copie conforme de sa femme disparue Minna Davis.
Stahr tombe amoureux et fait tout pour retrouver Kathleen. Après l’avoir séduite, il passe une nuit ensemble mais au moment de se séparer elle cherche une enveloppe qui est tombée de son sac à main. Kathleen ne la trouve pas mais Stahr, lui,la trouve. ..
Ce livre est intéressant car il évoque les nombreux métiers du cinéma de l’époque, les relations sociales, et se déroule à une période où le cinéma vient de passer du muet au parlant.
Le roman se passe en Californie et l'histoire nous est contée – pas en totalité- par Cécilia une jeune femme amoureuse de Stahr. Par ailleurs quelques parties du livre sont narrées par différents personnages mais cela ne perturbe en rien sa compréhension ni sa qualité.
Le personnage essentiel est Stahr. Producteur doué et précoce qui démarra à 23 ans. Réunions, visionnage de film, décisions à une vitesse effrénée font son
quotidien et lui permettent de fuir son drame intérieur : la disparition de sa femme. Il est aussi atteint d’une maladie du cœur et sait que sa vie ne va pas tarder à s’arrêter.
Kathleen, cherche à fuir également une partie de son passé. Elle est comme Stahr malheureuse en amour et indécise.
Paradoxalement leur malheur se déroule dans un milieu, celui du cinéma, que l’on imagine riche, plein de luxe et les décors y sont magnifiques.
Fitzgerald nous montre aussi les différentes catégories sociales des métiers du cinéma comme les scénaristes, les producteurs, les actionnaires sans ignorer
les syndicats.L’auteur nous fait sentir également les mutations du monde du cinéma qui transforme radicalement ce milieu vers un monde dans lequel
bientôt ne comptera que la rentabilité.
Ce livre est inachevé, mais les différentes notes laissées par l’auteur nous font envisager ce vers quoi il voulait nous emmener.



Edouard RODRIGUEZ

Aucun commentaire:

Publicité