samedi 3 septembre 2011

Sido de Colette


« Sido » alias Sidonie LANDOY est là mère de Colette et l’ensemble du livre tourne autour d’elle. Colette nous dresse ici  un portrait de cette mère « de la campagne » tendre et attachante, dont elle garde un souvenir emprunt de nostalgie.
« Sido » est composé de trois parties, dans lesquelles Colette relate quelques uns de ses souvenirs d’enfance à Saint-Sauveur-en-Puisaye, gros village de Bourgogne, au sein d’une famille heureuse et unie. Les passages racontés au cours du roman ont été des moments clés et qui forgeront sa personnalité au fil des années.
La première partie est consacrée à « Sido », cette mère présente et aimante, qu’elle décrit presque comme un mythe et à laquelle elle est attachée plus que tout, et dont elle est « comme un joyau tout en or ». La seconde partie intitulée « Le Capitaine » est  dédiée à son père, le Capitaine Colette, second mari de Sido, un père un peu effacé, un peu dépassé mais affectueux à sa manière, dont elle garde un doux souvenir. Enfin, la troisième partie « Les Sauvages » est l’évocation de ses deux frères ainés, dont elle dresse un tendre portrait et où elle évoque également sa demi-sœur, Juliette.
« Sido » est suivi d’une autre partie intitulée « Les Vrilles de la Vignes », qui regroupe sous forme de petites nouvelles d’autres souvenirs de la vie de Colette mais qui ne se résument pas uniquement à son enfance. Il n’y a pas de chronologie, elle nous livre ses passages de sa vie comme ils viennent.
J’ai eu beaucoup de mal à me faire à l’écriture de ce livre, au style « Colette ». Certes la prose est magnifique, on croirait lire un poème, les phrases sont joliment tournées, tout en finesse et délicatesse…mais à la lecture c’est assez dur à lire et j’ai eu du mal à avancer, la lecture n’est pas fluide.
Concernant l’évocation des souvenirs en eux-mêmes, il est vrai que Colette dresse dans « Sido » le souvenir d’une enfance heureuse, en harmonie avec la nature au sein d’une famille à la complicité absolue et cela fait rêver le lecteur. La seconde partie est un peu plus délicate car les souvenirs sont livrés tels quels, sans aucun ordre et c’est un peu déstabilisant pour le lecteur car les anecdotes sont très courtes et il faut vite retrouver le fil de l’histoire grâce à quelques indices, et ce n’est pas évident.


Emeline MICHAUT

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