lundi 25 juin 2007

Les naufragés de l'autocar de John Steinbeck

Un chauffeur de bus Juan Chicoy, son apprenti-mécanicien Boutonneux et un autocar nommé «Bien Aimé ». Un décor typiquement « steinbeckien » : l’arrière pays californien des années 40. Des passagers représentant le microcosme américain de l’époque réunis pour un voyage allant du Coin-des-Rebelles à San Juan. Ce voyage qui va tourner au périple emmènera, les voyageurs et les voyageuses, à se poser des questions sur leurs existences. Ce roman est facile et agréable à lire. Les descriptions des personnages, leurs situations personnelles, et professionnelles sont dépeintes avec précision tout comme les paysages californiens d’ailleurs. En lisant ce livre, j’ai trouvé que Steinbeck faisait de nous, des passagers de cet autobus. Je me suis pris de sympathie pour les rêves de cinéma de Norma, ai reluqué Camille et compris sa détresse, ai trouvé les Pritchard coincés, ai vu dans Van Brunt un vieillard aigri. Ce qui m’a plu également ce sont les quelques pages où, l’auteur nous narre l’histoire du Coin-des-Rebbelles et « du vieux chemin du temps du Far West », que l’autobus va être obligé de prendre. Le chapitre dédié à la saoulerie d'Alice, la femme de Juan, est pathétique et hilarant. Là réside un des tours de passe-passe de l'auteur pour nous faire rire tout en nous apitoyant sur le triste sort d'Alice. Ce livre entraîne à une réflexion sur la vie. Il y a ceux qui trouve que le train train quotidien est à la longue pesant et frustrant, ceux qui en ont assez de vivre toujours sans attache et sans chez soi. Edouard RODRIGUEZ

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