vendredi 1 juin 2007

Faux rebond de Harlan Coben

A cause d’une grave blessure au genou, Myron Bolitar a du prématurément mettre un terme à sa carrière de basketteur pro. Après avoir travaillé brièvement pour le FBI, il s’est tout naturellement reconverti en agent sportif. Un jour, Clip Arnstein, le manager des célèbres Dragons du New Jersey, lui offre un poste de remplaçant dans l’équipe à condition qu’il mène une enquête discrète sur la mystérieuse disparition de Greg Downing, leur joueur vedette. Ce qui peut sembler au début n’être qu’un caprice de star qui a juste envie de se mettre au vert quelques temps s’avère finalement une affaire beaucoup plus sérieuse. En effet, une certaine Carla est retrouvée assassinée. Or celle-ci est l’une des dernières personnes à avoir eu un contact avec la star. Doit-on alors soupçonner Greg Downing de l’avoir tuée - d’autant plus que d’énormes taches de sang tapissent les murs de son sous-sol - et de s’être ensuite enfui ? Avec Win son associé et Esperanza sa secrétaire, Myron Bolitar va tenter de le savoir. Cependant la tâche ne va pas être facile car ces investigations vont raviver chez lui de douloureux souvenirs. Dans un style très lapidaire voire scénarisé, Harlan Coben nous entraîne dans le monde du sport de haut niveau où tous les coups bas semblent permis. Tout comme dans un match, l’histoire démarre à un rythme effréné, haletant avec son flot d’actions et donc presque pas de temps mort. Malheureusement, je trouve qu’elle s’essouffle un peu vers la fin, que les personnages tournent en rond, peut-être à force de courir un peu dans tous les sens au lieu d’aller droit au but (enfin au panier). Mais peut-être que cette temporisation n’est qu’une stratégie de la part de Harlan Coben pour mieux mettre en place son offensive, contrer les adversaires et faire gagner la partie à son héros grâce à un superbe retournement de situation à la dernière minute. Et dans ce cas je dis bien joué. Après tout, ce qui est essentiel dans un match c’est le résultat et peu importe la manière employée pour y arriver. Sauf que, moi, j’aime bien quand le spectacle est beau et ici, je dois dire que, dans l’ensemble, la prestation est plutôt moyenne. Et si ce thriller reste toutefois plaisant à lire, si finalement j’ai résisté à l’envie d’abandonner la partie avant le coup de sifflet final, c’est surtout grâce à l’humour corrosif et décalé de Myron Bolitar et de ses excentriques collaborateurs qui rehausse un peu l’ambiance et le niveau de jeu. Marlène EVEN

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne connais pas trop Harlan Coben, je n'ai lu de lui que "Ne le dis à personne" que j'avais personnellement beaucoup aimé. J'ai en attente "Juste un regard" que je viens d'acheter.

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