Goteborg, deuxième ville suédoise, n’échappe pas à la recrudescence de la violence. Un jeune étudiant anglais vient d’être sauvagement assassiné dans une chambre d’hôtel. A des milliers de kilomètres de là, à Londres, c’est au tour d’un jeune suédois de subir le même sort. Les deux meurtres se ressemblent étonnamment : les victimes sont retrouvées attachées sur une chaise, ont été torturées avant de mourir et la trace laissée par un pied de caméra laisse supposer qu’ils ont été filmés. Erik Winter, qui, à 37 ans, est le plus jeune commissaire de son pays, est chargé de mener l’enquête. Il pense évidemment tout de suite au monde sordide de la pornographie et des snuffmovies, ces vidéos de meurtres tournées en direct. Grâce à son équipe et une étroite collaboration avec Steve MacDonald, son homologue britannique, il va tenter de découvrir quel esprit pervers peut bien se cacher derrière tout cela.
Ake Edwardson nous entraîne dans les bas-fonds infâmes de la société suédoise, bien loin donc des clichés habituels si idylliques. C’est avec une extrême concision et une grande rigueur qu’il va dérouler progressivement, méthodiquement son enquête en n’hésitant pas à disséquer dans les moindres détails les doutes existentiels et les tourments psychologiques qui assaillent ses personnages. L’atrocité des meurtres commis et l’univers glauque, délétère dans lequel il nous plonge lentement et insidieusement tout au long de l’histoire nous donne comme une sensation de malaise et de nausée. Ici, on est bien loin des romans à « l’anglaise » même si le héros par son côté snob, élégant et riche peut faire penser aux inspecteurs Morse, Thomas Linley ou encore Richard Jury. Cependant, malgré cette atmosphère constamment pesante, oppressante, angoissante bizarrement jamais à aucun moment je n’ai eu envie de refermer le livre avant le dénouement. Peut-être est-ce parce qu’il a su captiver mon attention avec une intrigue somme toute bien ficelée.
Marlène EVEN
mardi 19 juin 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire