vendredi 29 juin 2007

La dernière valse de Mathilda de Tamara McKinley

Jenny, après la mort tragique de son mari et de son fils hérite d’une vaste propriété dans l’outback australien. Au début il n’est pas question pour Jenny d’y rester. La vie en plein désert semble plutôt rude et peu appropriée à la vie de citadine qu’elle a toujours connue. Et puis… elle découvre les journaux intimes de Mathilda qui a vécu à Churinga, cinquante ans plus tôt. Mathilda n’avait que 13 ans lorsqu’elle perd sa mère. Très vite elle se retrouve à gérer seule l’exploitation et doit affronter d’effroyables épreuves : d’abord le viol commis par son père puis l’abandon de cet enfant né de cette union illégitime qui la rendront à jamais méfiante à l’égard des hommes jusqu’au jour où elle finira par trouver l’amour. Enfin, le croyait-elle ! Elle devra aussi surmonter la guerre, les sécheresses et surtout la convoitise de ses voisins du domaine rival de Kurajong. Jenny est tout de suite fascinée par le destin tragique de cette femme courageuse qui n’aura de cesse de se battre pour faire subsister cette exploitation et en même temps est bouleversée tant elle se sent si proche d’elle. Ce n’est d’ailleurs qu’en terminant le journal de Mathilda qu’elle aura toutes les réponses sur le terrible secret de Churinga. Si vous avez aimez « Les oiseaux se cachent pour mourir » de Colleen Mc Cullough, alors vous serez sans doute ravi(e) par cette saga australienne. Vous y trouverez en effet bon nombre d’ingrédients qui ont fait le succès du premier : paysages grandioses à perte de vue, portrait de deux héroïnes fortes aux destins croisés, menant un combat acharné tous les jours pour survivre dans un milieu hostile, ajoutez-y ensuite quelques secrets de famille inavouables et bien sur un brin de romance sous les traits de Brett, l’énigmatique beau ténébreux qui réveillera sans nul doute le côté fleur bleue qui sommeille en vous. Le dépaysement est garanti, les descriptions sont vraiment superbes et j’avoue m’être laissée bien volontiers emporter doucement par le vent, non plutôt étouffer par la chaleur du bush australien. Un roman d’amour et d’aventure facile à lire qui m’a permis de voyager, rêver et oublier avec légèreté l’espace d’un instant la grisaille du quotidien. Marlène EVEN

Aucun commentaire:

Publicité