jeudi 21 juin 2007

Ombre sur Vienne de Michel Germont

Ce roman est un classique du livre d’espionnage qui régalera les amateurs du genre. L’action débute à Vienne en 1977, l’agent de la CIA Richard Dexter en poste dans la capitale autrichienne, constate que son supérieur le Colonel Rod Doneggan transmet des informations à l’Est – nous sommes encore en pleine guerre froide et Vienne de par sa position géographique est une place stratégique. Confrontée à cette découverte, le capitaine Dexter décide de ne pas dénoncer son supérieur mais plutôt de prendre sa place …Enfin pas tout à fait, il se substitue partiellement à lui … il prend l’argent mais ne livre aucun document hors la loi oui traître non ! Il saisit cette occasion pour rompre avec une vie ennuyeuse et partir avec la femme qu’il aime, direction Paris. A partir de là tous les ingrédients d’un bon roman d’espionnage sont présents : suspens, duel entre services secrets, crimes, chasse à l’homme…. Malgré son âge le roman n’a pas trop vieilli, si on exclut, bien sûr, l’aspect technologique des méthodes utilisées. Mais comme on est pris dans l’ambiance on ne s’en aperçoit que lorsqu’on referme le livre. Le style est simple direct, efficace. Il n’y pas vraiment de temps mort, tout s’enchaîne sans qu’il y ait de raccourcis abusifs qui perdent le lecteur. On est spectateur d’une guerre entre les services secrets français, américains et russes. Contrairement à d’autre romans d’espionnage, cet imbroglio est facile à suivre, les noms des agents ne sont pas tordus et les liens entre eux sont bien définis. Cette clarté et cette précision dans la narration rendent cet ouvrage agréable à lire. On pourrait se croire au cinéma devant un bon film d’espionnage vu la facilité avec laquelle on imagine les scènes… grâce à la qualité des descriptions. Elles sont juste assez précises pour laisser libre cours à notre imagination. Franchement un bon roman, qui se lit, non qui se dévore. Les évènements se succèdent tellement rapidement qu’on ne se rend même pas compte qu’on est arrivé à la moitié de l’ouvrage. Sandrine BARON

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