jeudi 14 juin 2007

Dix grandes notions de sociologie de Jean Cazeneuve

Dans cet ouvrage, Jean Cazeneuve nous explique ce qu’est une société et quel est son fonctionnement. Il faut distinguer les sociétés de type organisation sociale de celles du type instrumental ; le premier type correspondant à une réunion de gens ayant un but commun de création (principalement de richesse) le second quant à lui n’a qu’un but de partage. Une entreprise est classée dans le premier type, une famille appartient au second. Il est important de retenir que quelque soit le type, toutes sociétés donnent lieu à une civilisation – les progrès industriels et le développement des moyens permettront aux sociétés de type social de muter donnant une civilisation d’élevage, puis une civilisation de l’industrie… une civilisation de l’information – dans le cas de sociétés de type instrumental nous passerons d’une civilisation de nomades à une civilisation monoparentale développée. Au sein d’une même société la connaissance se partage, puis ensuite se diffuse dans les sociétés d’un même type. Les problèmes se trouvent au croisement de connaissance des deux types. Il y a solution si la connaissance revêt le même caractère ou fait partie du même domaine. Les sociétés évoluent ensuite selon deux théories : l’archaïsme ou l’évolutionnisme. L’archaïsme est la théorie selon laquelle les sociétés naissent et meurent pour donner place à une autre, il n’y a pas d’évolution. La civilisation de l’élevage est morte pour donner place à celle de l’industrie. Ce qui est intéressant dans la théorie de l’évolutionnisme, c’est qu’il y aura deux civilisations de l’industrie celle qui est née spontanément et celle qui sera la mutation de la civilisation de l’élevage. Il est à noter de plus que la civilisation de l’élevage perdure en tant que telle. En conclusion : l’archaïsme est une notion ne pouvant demeurer que pour une analyse micro-économique (aspect réducteur) en macro économie (mondiale et aspect plus global) seul l’évolutionnisme trouve son plein sens. De par l’évolution, il se crée donc des civilisations qui perdurent et donc couche par couche nous pouvons retrouver les traces de chacune d’entres elles (numérotation à partie de zéro – zéro étant une société avec un individu nomade de type homo sapiens …etc.… une société multinationale de type Microsoft se trouve dans les 20 de l’échelle de strates). En combinant société/type/civilisation et strate nous obtenons une classification précise tenant compte du niveau d’évolution de la dite société et de sa combinaison. En dehors de l’évolution, tout est soit échange, création ou partage au sein d’une société – échange (c’est la vente qui est le meilleur exemple) – création (industrie, naissance d’un enfant) – partage (répartition du capital, repas de famille). Bien sûr, il est impossible de cantonner une société en son seul sein. Il y a des interconnexions entres les sociétés de même type puis entres les deux types. On dit alors qu’il y a mobilité des intérêts. De part la stratification, il n’existe qu’une mobilité verticale - deux mouvements car deux sens : en montant (bénéfice du progrès, de l’évolution au de l’augmentation) en descendant (réduction d’effectif, décès ou régression).L’ordre normal est vers le haut, une anomalie est le cas de vers le bas. Une catastrophe = mobilité descendante avec croisement de connaissance de sociétés des 2 types ! Il n’existe alors pas de solution, car il n’y a pas de case prévue pour ranger cette catastrophe donc pas d’analyse et de remède connu (la méthode est alors empirique). L’avenir est aux strates de civilisations se superposant et donc en s’enrichissant l’une après l’autre. Philippe PRANDINI

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